Dans quelques jours j'ai 39 ans. Habituellement je fête mon anniversaire mais cette année je n'en ai pas envie. Pourquoi ? Parce que j'ai l'impression que je n'ai rien à célébrer si ce n'est que je me rapproche tout doucement de la quarantaine et que je n'arrive toujours pas à tomber enceinte. Rien à faire, cela ne marche toujours pas. Mon corps ne veut pas. Pour tenter de comprendre ce qui ne va pas chez moi ou chez Julien, j'ai rendez-vous aujourd'hui avec le gynécologue qui m'a opérée en 2006 suite à l'endométriose que l'on m'avait diagnostiquée. Dans ma famille, il n'y a pas que moi qui souffre de cette maladie, ma soeur aussi est atteinte d'endométriose. A l'époque il me disait que cette affection était largement sous diagnostiquée parmi les femmes. Tout ce que j'espère c'est qu'elle n'est pas revenue vu que j'ai arrêté la pilule. Prions pour que cela ne soit pas le cas. Pourvu également que ce médecin puisse m'aider. Normalement il est plutôt humain, et ouvert à la discussion. De plus il prend chaque fois le temps de m'écouter, et c'est exactement ce dont j'ai besoin cette après-midi alors qu'il me reçoit dans son cabinet :
« Comment va votre sœur ?, me demande-t-il car il la suit également
- Elle va bien merci
- Qu'est-ce qui vous amène ?
- Je viens vous voir car j'aimerai avoir un enfant. Cela fait plus d'un an que j'essaye et toujours rien. Rien du tout. Je n'arrive pas à tomber enceinte. Je me demande si je n'ai pas un problème. Je me dis que ce n'est pas normal que cela soit aussi long
- Ok, on va voir tout cela ensemble. Quel âge avez-vous ?
- Bientôt 39 ans. Je me demande si mon endométriose n'est pas à l'origine de ce problème. Cette maladie est connue pour entraîner des problèmes de fertilité
- Ok, avant toute chose, je vais d'abord vous examiner. Est-ce que vous pourriez vous déshabiller et me rejoindre dans la pièce d'à côté ? ».
Je m'exécute et une fois prête je m'installe sur la table de gynécologie les pieds solidement ancrés dans les étriers. J'aimerai pouvoir me passer de cet examen mais cette « exploration » de mon appareil génital est indispensable pour détecter toute pathologie. Une fois cet examen terminé, il me palpe les seins et m'informe que tout est normal et que je peux me rhabiller. Cinq minutes plus tard je le rejoins dans son bureau où il est affairé à taper sur son ordinateur le compte-rendu de cet examen :
« Ecoutez, je préfère que vous continuiez à essayer. Si avec le temps, on voit que cela ne fonctionne toujours pas, revenez me voir et nous aviserons, me dit-il
- Vous êtes sûr ? J'ai bientôt 39 ans. Je n'ai pas envie d'attendre éternellement vous savez. Peut-être que c'est déjà trop tard à cause de ma fertilité, qui sait
- Ne vous inquiétez pas
- Ok mais j'aimerai que cela ne traîne pas trop vous comprenez car je n'ai pas envie d'être mère à l'âge d'être grand-mère
- Je vous comprends. N'hésitez pas à me rappeler et à reprendre rendez-vous avec moi si cela ne marche toujours pas d'ici quelque temps ».
Me voilà repartie un peu dépitée et n'ayant pas vraiment eu l'impression d'avoir été comprise dans mon projet de vie, celui de devenir maman. Ce que je ne comprends pas non plus c'est pourquoi il ne m'a pas demandé de faire des examens. Que faire ? Aller voir un autre gynécologue ? Attendons encore un peu car qui sait peut-être qu'il a raison, et que rien ne sert de se précipiter. Si ça se trouve je vais tomber enceinte très prochainement...
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A quel prix ?
De TodoJe m'appelle Camille et en août 2015 à 41 ans, j'apprends que je suis atteinte d'un cancer du sein agressif de grade 3, un cancer que l'on ne savait pas soigner il y a 15 ans. Cette maladie je vais devoir la combattre avec des traitements lourds dur...