Les effets secondaires de la dernière chimiothérapie se sont estompés, enfin. Je ne suis pas encore au mieux de ma forme mais je revis même sans un seul cheveu sur la tête, chaque jour qui passe m'apportant un peu plus de légèreté. Les cures d'immunothérapie, qui boostent mon système immunitaire pour qu'il lutte contre les cellules cancéreuses, se poursuivent jusqu'à la fin de l'année. Des troubles cardiaques peuvent survenir pendant ce traitement, ce qui fait que je suis obligée de faire contrôler mon cœur tous les trois mois. Pour l'instant, tout va bien. Pourvu que cela dure...
Avec le temps j'ai aussi fini par m'habituer à cette vie de « cancéreuse », l'hôpital étant un peu devenu ma deuxième maison. Cela peut paraître étrange mais cela me rassure de voir le personnel à chacune de mes visites. Si j'y suis souvent, ce n'est pas seulement pour suivre cette thérapie ciblée, c'est aussi pour bénéficier de soins de support comme on les appelle. Il s'agit de soins en dehors des traitements pour aider les malades du cancer. En général ils sont proposés aux patients pour améliorer leur qualité de vie mais aussi pour prévenir la récidive. Me concernant je peux suivre des ateliers diététiques et des cours collectifs d'activité physique car on sait qu'une alimentation équilibrée et la pratique d'une activité physique réduisent le risque de récidive. J'ai l'intention de démarrer ce programme après la radiothérapie qui elle débute le mois prochain. En attendant, je bénéficie déjà de massages et je voie également une sophrologue qui m'aide à transformer mes angoisses en pensées positives. Pour moi ce sont autant de soutiens qui me permettent de me sentir moins isolée, de recréer du lien social et de reprendre confiance en moi.
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De TodoJe m'appelle Camille et en août 2015 à 41 ans, j'apprends que je suis atteinte d'un cancer du sein agressif de grade 3, un cancer que l'on ne savait pas soigner il y a 15 ans. Cette maladie je vais devoir la combattre avec des traitements lourds dur...
