Dernière cure d'anti-corps. J'ai vraiment du mal à croire que les traitements à l'hôpital vont s'achever aujourd'hui. Entre les examens, les rendez-vous avec les médecins, l'opération, la chimiothérapie, la radiothérapie, l'immunothérapie (ça fait beaucoup !), je suis venue environ une centaine de fois dans cet hôpital (j'ai compté). 1 an et 5 mois auront été nécessaires pour combattre la maladie. Sans compter que ce n'est pas complètement terminé, l'hormonothérapie ne se finissant pas avant mai 2021. Je comprends désormais mieux pourquoi on dit d'un cancer qu'il s'agit d'une affection de longue durée. Pour fêter dignement la fin de ce passage à vide, j'ai apporté une bouteille de champagne et des chocolats dans le service de chimiothérapie. Les infirmières l'ont mise au frais le temps que je termine mon injection. J'avais déjà trouvé ma dernière chimio très longue. Ce matin cette ultime cure est interminable. J'ai hâte, j'ai tellement hâte. Sur mon siège, je fixe le goutte à goutte qui me paraît bien plus lent que d'habitude. Lorsque la sonnerie de l'appareil retentit enfin, je pousse un long soupir de soulagement. A ce moment précis, j'aurai presque envie de pleurer de joie. Quelques minutes plus tard, je suis enfin libérée par une infirmière. On entend pas souvent un bouchon de champagne sauter en chimiothérapie. Et bien ce matin, si. Mon verre à la main, je trinque alors avec le personnel hospitalier pour fêter la fin de ce long cauchemar. Santé, comme on dit ! Je les remercie pour leur écoute et leur empathie qui m'auront toujours été d'un grand soutien dans les périodes difficiles. Je passe ensuite dans tout le service pour apporter un peu de réconfort aux autres patients qui, la plupart du temps, acceptent de prendre un verre. Puis je salue tout le monde avant de m'éclipser de la salle des soins. Je n'y reviendrai plus jamais, je me le promets. En quittant l'hôpital, je réalise que c'est terminé. Mon premier contrôle aura lieu dans 4 mois. Ça me semble une éternité, moi qui avait l'habitude d'être ici toutes les 3 semaines. Désormais je vais enfin pouvoir retrouver ma vie d'avant, pour de bon cette fois-ci...

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RandomJe m'appelle Camille et en août 2015 à 41 ans, j'apprends que je suis atteinte d'un cancer du sein agressif de grade 3, un cancer que l'on ne savait pas soigner il y a 15 ans. Cette maladie je vais devoir la combattre avec des traitements lourds dur...