28 juillet 2016

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Depuis le mois de mai je suis en rémission. C'est OFFICIEL. Je suis soulagée, vraiment soulagée même si je dois encore suivre ma cure d'anti-corps jusqu'en décembre. Parallèlement à cela, j'ai également démarré l'hormonothérapie, qui elle, durera cinq ans (et oui on en prend encore pour cinq longues années, soit dans mon cas jusqu'en mai 2021) car ma tumeur est hormono-dépendante, ce qui signifie que les hormones féminines (œstrogènes, progestérone), naturellement produites par l'organisme, stimulent sa croissance. En empêchant ces hormones de booster la croissance des cellules cancéreuses, ce traitement va permettre de réduire le risque de récidive locale dans le sein opéré, de diminuer le risque de cancer au niveau de l'autre sein mais aussi de diminuer le risque de propagation de la maladie à distance, sous forme de métastases. Certaines femmes préfèrent l'arrêter car elles ne supportent pas ce médicament qui présente de nombreux effets secondaires : bouffées de chaleurs (le phénomène le plus fréquent), dérèglement du cycle menstruel (règles irrégulières ou absence de règles), kystes de l'ovaire, anomalies de l'endomètre (polypes, cancers...) imposant une surveillance annuelle, prise de poids, douleurs articulaires et chute de cheveux. Sans compter que cette liste n'est pas exhaustive. Moi-même, j'étais un peu réticente à l'idée de prendre ce médicament. J'en ai parlé à l'oncologue qui m'a vivement conseillée de suivre ce traitement car les bénéfices étaient, selon lui, nettement supérieures aux risques. En y réfléchissant, j'ai fini par me dire que ce serait dommage de ne pas se servir de cet arme thérapeutique de plus, qui a le mérite d'exister. Qui plus est quand on sait que les cancers du sein ne sont pas tous réceptifs aux hormones. Alors autant essayer. Depuis 3 mois, j'avale donc un comprimé chaque soir pour couper l'herbe sous le pied à ces hormones qui auraient l'audace de stimuler la croissance de cellules cancéreuses. Hormis les bouffées de chaleur, ce qui n'est rien comparé à la chimiothérapie, je le supporte plutôt bien, notamment grâce au sport qui m'aide beaucoup. Du coup, j'en fais souvent, ce qui me permet également de me sentir moins fatiguée. Au final j'ai plutôt de la chance pour le moment. Tant mieux...  

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