16 juin 2015

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Nous avons décidé de revoir le gynécologue. Comme nous nous y attendions il nous a reparlé du don d'ovocytes. Ce jour-là, je lui ai demandé si beaucoup de couples avaient bénéficié de don dans son cabinet :
« Une centaine je dirais. Vous savez vous êtes un peu des précurseurs
- Ah oui ?
- Le mieux c'est que vous partiez cet été, réfléchissez et on s'en reparle à la rentrée ».
Rendez-vous est pris le 17 septembre 2015. Sur le chemin du retour, comme toujours nous allons boire un verre. On commence à avoir nos habitudes dans le quartier. C'est un peu notre sas de décompression avant de rentrer à la maison.
« Julien, je n'arrive pas à me faire à cette idée
- Parce que tu crois que c'est facile pour moi. Je ne le fais pas de gaieté de cœur
- La question qu'on doit se poser c'est, est-ce qu'on est prêt à tout pour avoir un enfant ? Le gynécologue m'a dit un jour qu'il ne fallait pas que je me retrouve sans rien. Moi je me dis que c'est une possibilité
- Oui, c'est sûr
- Tu peux toujours aller avec une petite jeune toi
- Tu es bête, me dit-il
- Tu sais que 4 couples sur 5 se séparent après des échecs en FIV
- Et bien pas nous, me dit-il. Si cela ne marche pas, il faudra passer à autre chose Camille tout simplement. On peut se réaliser autrement dans la vie
- Dans un premier temps, je préfère penser à autre chose et passer de bonnes vacances.
- Oui, nous verrons bien à la rentrée ».  

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