Hier matin, le transfert a eu lieu en présence de Julien. C'est rapide et indolore. On m'avait juste demandé de boire de l'eau avant. A l'échographie, je n'ai rien vu lorsque l'embryon, introduit dans un tube fin et souple, a été déposé dans mon utérus. J'ai lu que l'on pouvait voir une tâche brune qui correspond au liquide le contenant. Moi je n'ai rien vu du tout. Pour autant j'ai trouvé ce moment émouvant car tout d'un coup j'ai pris conscience que j'allais, peut-être, devenir mère. J'ai ensuite patienté en position allongée pendant 30 minutes puis nous avons quitté l'hôpital. Désormais un futur petit être sommeillait en moi. Etait-il vraiment là ? Pour de bon ? N'était-ce pas un rêve ? J'avoue que j'ai eu du mal à réaliser ce qu'il m'arrivait.
Après ce passage à l'hôpital, j'ai repris une vie normale. Dans mon cas, je suis retournée travailler, sachant que d'ici la fin de cette semaine je serai en vacances. Cela ne pouvait pas mieux tomber pour pouvoir accueillir cet embryon dans de bonnes conditions. Pourvu qu'il tienne. Pourvu qu'il ne parte pas. Pourvu qu'il se sente bien. Je sais que je vais devoir encore patienter 2 semaines avant de savoir si cette FIV a fonctionné. 2 semaines, c'est long, c'est très long. Mais je n'ai pas le choix. Il faut faire avec. Encore un petit effort, un dernier petit effort. Qui sait, si cela se trouve, d'ici quelques mois, je pourrai peut-être annoncer une bonne nouvelle à notre entourage, c'est tout ce que je nous souhaite en tous les cas...
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A quel prix ?
AléatoireJe m'appelle Camille et en août 2015 à 41 ans, j'apprends que je suis atteinte d'un cancer du sein agressif de grade 3, un cancer que l'on ne savait pas soigner il y a 15 ans. Cette maladie je vais devoir la combattre avec des traitements lourds dur...