A quel prix ?

1er avril 2016

Le cancer touche aussi les enfants. A l'hôpital un département leur est dédié, il s'agit du service d'oncologie pédiatrique. Parfois il m'est arrivé d'en croiser certains. La dernière fois que cela s'est produit, c'était il y a 2 semaines. Je me souviens qu'un petit garçon est passé devant moi alors que je patientais avant une nouvelle séance de rayons. Il marchait d'un pas alerte, ses parents lui emboîtant le pas. Je pense qu'il connaissait bien le chemin qu'il empruntait et qu'il savait précisément où il allait. Comme si il avait l'habitude de venir à l'hôpital, qui faisait désormais partie de sa vie. Je l'ai trouvé calme et serein, me donnant l'impression qu'il avait peut-être, lui aussi, accepté sa condition de malade. Tout ce que je peux lui souhaiter c'est de guérir pour qu'il puisse retrouver sa vie d'avant, sa vie d'enfant. Une fois les traitements terminés, j'espère que je pourrai, moi aussi, reprendre une vie normale. Pour l'instant cela n'est pas encore possible car je dois d'abord terminer mes séances quotidiennes d'irradiation. Sans oublier mes cures d'anti-corps qui ont lieu toutes les 3 semaines. L'avantage avec la radiothérapie c'est que je ne patiente jamais très longtemps avant d'être prise en charge. De plus, le traitement en lui-même est très rapide et ne dure pas plus de 5 minutes. On m'avait prévenue que des douleurs pouvaient apparaître au fur et à mesure des séances, les rayons provoquant une inflammation qui se traduit par une sensation d'échauffement ou de brûlures dans la zone irradiée. Fort heureusement, je n'en suis pas encore à ce stade, ma peau ayant tout juste commencé à rougir. Finalement, mis à part cette rougeur de la peau et la fatigue, qui peut parfois me gagner, je supporte plutôt bien la radiothérapie. Tant mieux...