A quel prix ?

11 juillet 2013

J'ai commencé le traitement avec un apport quotidien de vitamines pour booster ma fertilité. Depuis le vingtième jour de mon cycle et ce jusqu'au deuxième jour du cycle suivant, je prends un médicament hormonal contenant des oestrogènes. Chaque jour je dois avaler 2 comprimés à base d'estradiol. Ce médicament est habituellement prescrit aux femmes ménopausées.
Aujourd'hui, soit le deuxième jour de mon nouveau cycle, je dois faire un dosage de l'estradiol, de LH et de progestérone au laboratoire spécialisé en fertilité. C'est loin de chez moi, mais je peux y aller tôt. Une fois sur place je remarque que je suis loin d'être la seule dans ce cas car beaucoup de femmes attendent également leur tour pour faire leur prise de sang. Certaines ont mon âge, d'autres sont plus jeunes. C'est bien organisé et rapide, ce qui fait que je peux me rendre ensuite au cabinet qui se trouve à proximité pour l'échographie. Tout est ok. Il ne me reste plus qu'à attendre le résultat de la prise de sang pour pouvoir démarrer la stimulation hormonale.
Le cabinet se trouvant à l'opposé de mon travail, je dois encore faire une heure de transport avant de rejoindre mon bureau. Quand on démarre une FIV, il faut être disponible. Entre les examens de surveillance durant la stimulation, la ponction et le transfert, on est souvent amené à s'absenter. Du coup, mieux vaut avoir une direction compréhensive. J'ai plutôt de la chance de ce côté-là car ma chef qui connait mon projet, me laisse m'organiser comme je veux.
Dans l'après-midi, les résultats tombent et le secrétariat m'appelle pour me donner le feu vert du médecin. Je suis donc officiellement autorisée à démarrer la stimulation hormonale, avec l'injection de l'hormone folliculo-stimulante, appelée FSH. Les ovaires produisent naturellement à tour de rôle un ovocyte chaque mois mais dans le cas d'une FIV, les 2 ovaires sont stimulés en même temps pour produire un maximum de follicules et par conséquent plusieurs ovocytes afin d'obtenir après fécondation plusieurs embryons. Sur l'ordonnance, ma dose quotidienne de FSH, dont le principe actif est la follitropine alfa s'élève à 375 UI, la dose quotidienne maximale étant de 450 UI par jour, précise la notice.
Le soir, Julien devient mon infirmier particulier. Muni du stylo pré-rempli d'hormones, il se charge de me faire cette première piqûre :
« Bon ben c'est parti, lui dis-je
- Ça a l'air simple, me répond-il
- Oui, le mieux c'est dans les cuisses, je sentirai moins
- Ok, comme tu veux
Il me pique alors la cuisse gauche puis m'injecte les hormones :
« Même pas mal, je n'ai presque rien senti
- Tant mieux
- Ca va être désormais comme ça tous les soirs
- Oui mais c'est pratique et rapide, franchement, je ne pensais pas que cela serait aussi simple
- Oui moi aussi, j'espère que ces hormones vont bien travailler et m'aider
- Oui, j'en sure, me dit-il, tout va bien se passer. Il nous faut juste un petit booster ».