A quel prix ?

8 décembre 2015

Fort heureusement, après quelques heures de sommeil, tout est revenu à la normal et je peux de nouveau parler normalement, ma tête n'effectuant plus de mouvements incontrôlables sur le côté droit. Quelle soirée mouvementée. J'ai encore du mal à réaliser ce qui vient de m'arriver. Il paraît que l'on voit sa vie défiler quand on va mourir. Dans mon cas, cela ne s'est pas produit mais j'ai néanmoins pensé à un moment que ma vie allait s'arrêter net et que c'en était fini pour moi. J'ai même cru à un instant que j'étais en train d'avoir un accident vasculaire cérébral qui allait m'être fatal. Julien n'en menait pas large non plus hier soir. Normal en même temps. Il y a de quoi paniquer dans un moment pareil. Le médecin urgentiste a été très bon dans son diagnostic, ce qui fait que j'ai vu des signes d'amélioration assez rapidement dans la nuit grâce au médicament qu'il m'a prescrit. Je n'ose pas imaginer ce qu'il se serait passé si j'avais pris cet anti-nauséeux plus tôt dans la journée alors que j'étais seule chez moi. Comment aurais-je pu appeler les urgences alors que je n'arrivais plus à faire quoi que ce soit ? En tous les cas, ce médicament a fini à la poubelle, classement vertical comme on dit. Je préfère encore avoir des nausées plutôt que de revivre la soirée cauchemardesque d'hier. D'autant plus que les cures que je suis ne sont pas les pires. Il en existe d'autres, plus agressives, qui supposent une hospitalisation pendant plusieurs jours car elles entraînent des effets secondaires encore plus violents. La bonne nouvelle c'est que ce premier protocole vient de s'achever et que je suis finalement à mi-parcours (plus que 3 cures !). Tout ce que j'espère désormais c'est que les prochaines chimios seront moins lourdes à supporter...