Après 13 jours de stimulation hormonale, 6 prises de sang et 5 échographies, nous avons rendez-vous ce matin à l'hôpital pour la ponction des ovocytes. Il y a 2 jours le médecin a décidé que mes follicules arrivaient à maturité et m'a demandé de faire appel à une infirmière pour qu'elle m'injecte 2 ampoules de l'hormone gonadotrophine chorionique (5000 UI). L'ovulation se produit 32 à 38 heures après cette injection.
Dans les rues de Paris, il n'y a pas grand monde et il fait plutôt bon ce vendredi. Sur le chemin qui nous mène à l'hôpital nous sommes sereins et plein d'espoir. Pourvu que la récolte soit bonne et que tous ces efforts ne soient pas vains. A l'accueil, une fois toutes les formalités remplies, je monte dans ma chambre tandis que Julien va une nouvelle fois faire sa petite affaire à un autre étage. Il enchaînera ensuite avec une intervention pour traiter cette varicocèle dans un autre hôpital. Une grosse journée l'attend lui aussi...
« Good luck », lui dis-je alors avant de le quitter.
Une fois que j'ai revêtu la tenue souhaitée, je patiente dans ma chambre jusqu'à ce que l'on me conduise en salle d'opération. J'avais demandé à éviter l'anesthésie générale mais on ne m'a pas trop laissé le choix. Le gynécologue me salue alors et quelques minutes plus tard, je m'endors paisiblement avec l'aide de l'anesthésiant. L'intervention par voie vaginale est très courte et ne dure pas plus d'une demi-heure. Une fois en salle de réveil et dès que mon état le permet je retourne dans ma chambre dans l'attente de connaître le résultat de la ponction. On aimerait savoir tout de suite ce qu'il en est mais il faut encore patienter. Une heure plus tard, j'apprends que 3 ovocytes ont pu être prélevés. Ce n'est pas énorme mais c'est déjà ça, étant donné mon âge. Espérons désormais que des embryons naissent de cette tentative. En fin de matinée, je suis autorisée à partir, accompagnée de Louise. Direction l'autre hôpital pour aller chercher Julien.
« Ça c'est fait, 3 ovocytes, lui dis-je alors, au moment de le retrouver
- Cool, une bonne chose de faite, il n'y a plus qu'à attendre alors
- Oui, demain l'hôpital m'appellera pour me donner le nombre d'embryons. Et toi, ça a été ?
- Oh, tu sais, je suis un vrai pro maintenant, me dit-il en riant. Et puis tu sais, moi ce n'est rien par rapport à toi ».
La clinique m'a remise une ordonnance avec des médicaments prescrits par le gynécologue. Du coup nous nous sommes arrêtés dans une pharmacie avant de rentrer. Dès ce soir, je vais devoir appliquer 2 patchs à base d'estradiol. Il faudra les changer tous les 2 jours durant 2 semaines. J'ai lu sur la notice que ce médicament était avant tout prescrit aux femmes ménopausées. Demain je débuterai la prise d'un autre médicament par voie vaginale à base de progestérone. La dose quotidienne pendant 15 jours est d'1 comprimé le matin et de 2 comprimés le soir. Cette médication a pour objectif de favoriser la nidation, ce qui permettra d'accueillir l'embryon dans les meilleures conditions possibles. A l'issue de ces 2 semaines de traitement, je devrai continuer à prendre ces médicaments si la prise de sang se révèle positive... Pourvu que cela soit le cas...
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AcakJe m'appelle Camille et en août 2015 à 41 ans, j'apprends que je suis atteinte d'un cancer du sein agressif de grade 3, un cancer que l'on ne savait pas soigner il y a 15 ans. Cette maladie je vais devoir la combattre avec des traitements lourds dur...