Chapitre 9 : L'enquête (5)

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SURPRISE!!!!!!!!!!!!!

- Whoo... soufflai-je en entrant.

Le « Whoo » était sorti pour deux excellentes raisons. 1 ) Bon sang mais cet appart était dix fois plus grand que le mien et au moins cent fois plus luxueux ! ; et 2 ) Mais bon sang que s'était-il passé ici ? On aurait dit qu'un ouragan avait ravagé les lieux. Les tiroirs, béants, vomissaient leur contenu sur le sol, tout comme les placards et les armoires, et bon nombre d'objets avaient été malmenés et cassés dans le processus.

Le prince demanda aux gardes de patienter dehors en surveillant la porte d'entrée, au cas où les journalistes nous auraient suivis, et ils sortirent. Je me retrouvai donc seul avec le prince, alors que mon cerveau bloquait toujours sur le compliment qu'il m'avait fait tout à l'heure, ainsi que sur la nuit que nous avions « passée » ensemble. Plus gênant tu meurs.

- Attention où vous marchez, me prévint le prince. Et surtout ne touchez à rien.

- Compris, répondis-je laconiquement.

Comme le sol était jonché d'objets divers et autres choses non identifiées, je restai près de l'entrée alors que le prince commençait à fouiner, après m'avoir bien rappelé de noter tout ce qu'il dirait de pertinent, ainsi que tous les éléments me paraissant importants. Il laissa sa mallette sur le dessus d'un petit meuble et se mit à examiner le salon, sans piper mot pendant plusieurs minutes. Ensuite il passa dans les autres pièces assez rapidement avant de revenir.

- C'est pareil partout. A première vue, il s'agit d'un cambriolage, mais...

- Ils auraient laissé la montre de luxe et l'ordi portable ? le coupai-je en désignant les fameux objets sur la table basse.

Bien qu'il me semblait qu'il parlait à voix haute uniquement dans le but de réfléchir, ce qui n'impliquait donc aucune participation de ma part, je n'avais pas pu m'empêcher de l'interrompre. Je m'éclatais, moi, à jouer les détectives.

Il secoua doucement la tête, un léger sourire aux lèvres, et me regarda en silence. Je haussai les sourcils.

- Quoi ?

- Vous, se contenta-t-il de dire.

- Et bien ? demandai-je, gênée.

- Ce n'est pas la première fois que je mène une enquête. Ce n'est pas non plus la première fois que mon assistant ou mon serviteur personnel m'accompagne afin de prendre des notes. (Il s'avança vers moi). Mais en revanche, c'est la première fois qu'il se permet d'intervenir pendant que j'enquête.

Mille excuses, votre digne et humble Grandeur, seigneur de tout ce qui est en cette terre, grand pharaon de la liberté d'expression ! Je vous demande, non, je vous supplie de me pardonner l'affront que j'ai osé vous faire en outrepassant mes droits de servante, autrement dit petit moustique insignifiant, et en ouvrant mon indigne bouche pour prendre la parole !

- Désolé. Je le ferai plus.

Ou tu peux dire ça, effectivement. Il s'approcha encore, et je dus lever la tête pour continuer à soutenir son regard.

- Au contraire. C'est... rafraîchissant.

- Rafraîchissant ?

- Oui. En plus, vous avez raison. On a voulu faire croire à un cambriolage, mais ce n'en est pas un. Ils cherchaient quelque chose de bien précis.

Je notai tout en réfléchissant activement.

- Qui ça, ils ?

- Je ne sais pas. Sûrement les rebelles, vu que c'est la Panthère l'assassin. Mais on ne peut pas en être sûr pour le moment. Peut-être que c'était quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui savait qu'on fouillerait ici et qui ne voulait pas qu'on trouve un truc incriminant, quelque chose que cachait le comte.

Le Prince et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant