Il m'emmena dans sa chambre et me fit m'asseoir sur son lit. Puis il s'assit à côté de moi et me releva la tête délicatement. Il essuya mes larmes, avant d'écarter ma main pour examiner ma joue. Il prit un chiffon propre et le trempa dans de l'eau pour nettoyer ma lèvre ensanglantée.
- Ce n'est pas grave, murmura-t-il. Vous aurez probablement un léger bleu, mais ça devrait passer rapidement.
Je le fixai en silence, sans réagir.
- Katarina...
Il voulut poser sa main sur ma joue mais je reculai mon visage.
- Ne me touchez pas, soufflai-je d'une voix glaciale.
Il se leva et se détourna pour passer une main dans ses cheveux en soupirant. Puis il me regarda.
- Je suis désolé. Je ne pensais pas qu'il irait jusque-là, qu'il se... comporterait ainsi...
Il secoua la tête.
- Mais... vous auriez dû m'écouter... Faire ce que je vous disais, et on ne serait pas arrivés en retard.
Je le fusillai du regard.
- Je vous demande pardon ? crachai-je en me levant. Vous insinuez que c'est ma faute ?
- Ce n'est pas ce que j'ai...
- Taisez-vous ! criai-je. Rien de ce qui s'est passé n'était ma faute, rien ! C'est vous qui, comme il y a cinq jours, avez décidé de me mettre des bâtons dans les roues et de tout faire pour que votre père se comporte comme ça. C'est vous qui dés votre réveil avez tout fait pour retardez votre rendez-vous, tout ça parce que j'ai été assez intelligente, contrairement à toutes les autres, pour ne pas tomber dans vos bras et céder à vos avances totalement déplacées ! C'est vous qui me pourrissez la vie parce que je refuse de coucher avec vous !
- Katarina, répéta-t-il.
- Je n'ai pas terminé ! Vous êtes un pervers égocentrique et prétentieux qui prend plaisir à asseoir son autorité sur tous ceux qui l'entourent, quitte à les soumettre de force et à les faire souffrir !
Je fis un pas vers lui en essuyant rageusement mes larmes.
- Vous me dégoûtez et, pour la dernière fois, je ne coucherai jamais avec vous !
Je me détournai pour partir mais il me retint par le bras.
- Katarina.
Je me dégageai brusquement en le regardant, folle de rage.
- Ne me touchez pas !
- Calmez-vous, m'intima-t-il d'une voix douce en posant ses mains sur mes épaules.
Je me dégageai une nouvelle fois.
- Non !
Je poussai de toutes mes forces sur son torse pour l'éloigner de moi. Comme il était bien plus imposant, ça ne fonctionna pas le moins du monde ; il ne fit que reculer d'un pas. Furibonde, je lui assénai un violent coup de poing sur le haut du torse.
- Hé ! protesta-t-il.
Il me laissa le frapper une fois mais pas deux. Il para mon prochain coup en saisissant mon poignet. Je grognai en me débattant mais il ne me lâcha pas, bien au contraire. Il tira sur mon bras pour me rapprocher de lui. Je sentais son souffle sur le haut de mon crâne.
- Calmez-vous, articula-t-il en chuchotant.
J'obtempérai de mauvaise grâce et m'immobilisai, crispée, en fixant ses épaules.
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Le Prince et la Panthère
RomantikLui, Aaron, se prépare à devenir roi d'un pays déchiré par des conflits de plus en plus violents. Le peuple se révolte, les rebelles se font de plus en plus nombreux et organisés. Aaron, coureur de jupons invétéré et arrogant, mais très bon combatta...