Bonsoir mes poussins!
Désolée désolée désolée, je sais que cela fait plus d'un mois que je n'ai rien publié, non seulement à cause du BAC (que j'ai d'ailleurs décroché mention très bien ^^) mais surtout à cause de l'éternel syndrome de la page blanche qui m'a en quelque sorte sérieusement entravée, ainsi que ma flemme légendaire et une sérieuse baisse de motivation.
Enfin bref, si je vous publie quelque chose ce soir, c'est en partie grâce à l'une d'entre vous qui, par son enthousiasme, m'a réveillé et m'a donné envie de reprendre la plume. Je l'en remercie pour cela, pour son soutien, et cela me montre une nouvelle fois à quel point je tiens à vous tous et à quel point une histoire a besoin du Lecteur : à quel point elle "requiert sa collaboration pour se bien dessiner" (André Gide, Journal des Faux-Monnayeurs)
Je vous aime!
En me voyant observer le cadavre avec insistance, Aaron me lança un regard inquisiteur et bienveillant. Je lui souris légèrement pour le rassurer avant de baisser la tête.
- Prenez le carnet qui se trouve dans ma sacoche, ainsi qu'un stylo, et prenez des notes aussi précises que possible sur tout ce qui va suivre, me commanda-t-il.
Je hochai la tête et sortis le matériel avant de me concentrer, tout comme Aaron, qui, les sourcils plissés, s'approcha encore plus du corps en se penchant légèrement. Il s'adressa au légiste présent, qui était occupé à ses analyses:
- Qu'as-tu à me dire, Kévin?
Le dénommé Kévin releva brièvement la tête - il était brun aux yeux noisettes, assez banal et d'une trentaine d'années environ - avant de se replonger dans les documents qu'il tenait à la main.
- Tout d'abord, bien le bonjour, votre Altesse, railla-t-il, un léger sourire aux lèvres.
Le prince leva les yeux au ciel et entra dans son jeu :
- Bonjour, Kévin, bien dormi?
- Et bien, pas tellement, étant donné que notre cher ami espion a décidé de frapper une nouvelle fois, qui plus est au sein du palais royal; que l'Office m'a nommé médecin légiste en chef de l'enquête contre mon avis vu que je suis submergé d'affaires - je suis très demandé, voyez-vous; que la presse a su en deux heures, et je ne sais guère comment, que j'étais en charge de l'affaire, alors que je le savais moi-même depuis à peine cinq minutes; et que, par conséquent, tous les journalistes du pays - si ce n'est de la terre entière - m'ont submergés d'appels et de messages sur tous mes numéros de téléphones (je me demande d'ailleurs bien comment ils ont fait pour tous les obtenir). Et vous, votre Altesse?
Et toute cette tirade sans reprendre une seule fois sa respiration. Chapeau! Franchement, j'étais impressionnée, et ce Kévin avait tout l'air d'être un sacré personnage. Aaron secoua la tête sans retenir son sourire - à vrai dire le premier vrai sourire qu'il arborait. Son visage n'en était que plus doux et radieux. J'en venais à souhaiter qu'il sourit plus souvent ainsi.
- Oh, j'ai passé une très bonne nuit, lui répondit Aaron sur le même ton. J'étais en très charmante compagnie.
- Ça ne m'étonne guère, venant de vous.
J'écarquillai les yeux et virai au rouge écarlate alors que le prince me lançait un regard en biais. Je me mordis nerveusement la lèvre inférieure et me concentrai sur la passionnante couverture brune du carnet que je tenais en main, alors que l'auteur de ma gêne reprenait son sérieux, à l'instar du légiste. Un autre inspecteur (je lus sur sa veste qu'il s'appelait Gaspard Deschamps) s'avança, carnet en main, et salua le prince avant de déclarer :
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Le Prince et la Panthère
RomanceLui, Aaron, se prépare à devenir roi d'un pays déchiré par des conflits de plus en plus violents. Le peuple se révolte, les rebelles se font de plus en plus nombreux et organisés. Aaron, coureur de jupons invétéré et arrogant, mais très bon combatta...