Chapitre 15 : Halloween (6)

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Je lui adressai un regard suggestif qu'il reçut parfaitement et son sourire se fit plus lascif.

— Je vois. Moi non plus je n'ai personne.

— Alors c'est une chance que je sois tombée sur vous, susurrai-je.

— En effet, répondit-il d'une voix égale.

Nous nous regardâmes longuement dans les yeux puis il se leva et me tendit sa main.

— M'accorderiez-vous cette danse, mademoiselle ?

Je pris sa main en acquiesçant et le suivis sur la piste. Il posa une main sur ma taille pour me rapprocher de lui et nous entamâmes une valse au son de la musique, sans nous quitter un seul instant des yeux. Ses yeux, justement, brillaient de désir et la température ne tarda pas à monter, encouragée par mes sourires sans équivoques. Ce fut donc tout naturellement qu'à la fin de la danse, il se pencha tendrement vers moi pour effleurer mon oreille de ses lèvres.

— Que diriez-vous si je vous proposais de quitter cette réception pour nous rendre dans un endroit plus... intime ?

— Je dirais, cher monsieur, que je n'attendais que cela, rétorquai-je d'une voix délibérément trainante et suave en tournant doucement la tête pour que nos lèvres se retrouvent presque collées.

Je sentis son souffle s'accélérer et il me prit la main pour m'emmener hors de la piste et de la salle en elle-même.

— Où allons-nous ? demandai-je innocemment.

Il me regarda en caressant mon bras.

— Dans la suite que m'a fait préparée le roi pour la nuit. Si cela vous convient, bien entendu.

— C'est parfait.

Nous montâmes les escaliers dans un silence lourd de tension sexuelle et arrivâmes rapidement à la suite numéro 8 du deuxième étage. Etape numéro huit réussie.

Sitôt la porte refermée derrière nous, Derek me plaqua contre celle-ci et se pressa contre mon corps. Il m'embrassa langoureusement et je répondis à son baiser en passant mes bras derrière sa nuque. Il caressa avidement ma taille, mon dos, mon cou et ma poitrine au-travers de la robe, m'arrachant de petits gémissements. Il faut dire qu'il était sacrément doué et qu'il savait ce qu'il faisait. Je le laissai me caresser et m'embrasser quelques minutes puis le repoussai doucement lorsqu'il voulut aller plus loin, un sourire sur mes lèvres gonflées.

— Un instant, monsieur de Bajac, n'allez pas trop vite en besogne, lui dis-je d'un ton joueur.

Je poussai son torse pour me dégager de son emprise et m'éloignai d'une démarche chaloupée pour me diriger vers le seau de champagne. Je pris la bouteille en main.

— Il faut célébrer cette soirée comme elle le mérite, vous ne pensez pas ?

Je me tournai, me retrouvant dos à lui, et nous servis deux verres. Je glissai discrètement un cachet dans le sien, qui ne tarda pas à se dissoudre.

— Certes, lança-t-il. Mais je doute que le champagne soit assez fort pour cela.

— Patience, murmurai-je en désignant d'une main le minibar qui se trouvait près du lit. Je suis persuadée que cette chambre dispose de tout ce dont nous pouvons avoir besoin.

Il se rapprocha, effleurant mon corps au passage, et je lui tendis son verre. Je soulevai le mien et il fit de même. Nous trinquâmes et il commença à boire. Pressé de passer à des activités plus excitantes, il eut tôt fait de vider son verre, alors que je n'avais bu qu'une gorgée. Quand il se dirigea, comme je l'avais escompté, vers le minibar, je vidai discrètement le reste de mon verre dans la bouteille, et le posai à côté. Ce n'était certes qu'un seul verre d'un alcool pas très fort, mais mieux valait conserver totalement son esprit. Mine de rien, je souris à Derek lorsqu'il revint vers moi, avec deux petites bouteilles de vodka à la main.

— Voilà pour vous, Meredith, susurra-t-il tout près de moi.

Je lui souris. Il but la bouteille, moi pas, mais il ne s'en rendit pas compte. Il pressa avidement ses lèvres contre les miennes en reprenant ses caresses, et à mon tour je caressai son torse et triturai ses cheveux comme il triturait les miens. Je le fis reculer lentement puis le poussai en arrière sur le lit. Je m'assis sur lui et recommençai à l'embrasser en ôtant un à un les boutons de sa chemise.

— Tu vas me rendre fou, gémit-il en pressant sa bouche dans mon cou.

Une fois son torse dénudé, je posai mes lèvres dessus pour en embrasser chaque parcelle alors que sa main se baladait dans mes cheveux.

— Attends, m'intima-t-il soudain d'une voix lasse. J'ai... la tête qui...tourne...

Sa main se relâcha et son corps s'affaissa au bout de quelques secondes. Je souris et me relevai. Derek dormait comme un bienheureux. Etape numéro neuf ? Un vrai succès !

Je ne perdis pas de temps et passai à l'étape numéro dix. Je fouillai les poches de son pantalon. J'y trouvai son badge, et je me dépêchai de récupérer mon ordinateur. Je m'assis sur le lit, ouvris le PC et appuyai sur une touche qui ouvrit un mini-scanner intégré sur le côté, dans lequel je glissai la carte. Je lançai le protocole de clonage puis envoyai les fichiers à travers un réseau sécurisé à Dan. Ensuite j'enlevai la carte et la remis à sa place.

Etape numéro onze : sauver les apparences. Pour se faire je commençai tout d'abord par vider la bouteille de champagne et la bouteille de vodka dans l'évier de la salle de bain. J'en vidai d'autres pour faire croire à Derek qu'il avait bu plus que ce qu'il pensait (et que c'était d'ailleurs ça le responsable de la gueule de bois et de l'amnésie soudaine qu'il se découvrirait le lendemain). Je le déshabillai et ne lui laissai que son caleçon, puis le tirai par les bras pour l'emmener au début du lit, contre l'oreiller. Je défis le lit, froissai le drap housse et rabattis à moitié les couvertures sur le corps. Je balançai ses fringues un peu partout dans la chambre et cassai un vase. Je n'eus aucun mal à dégoter un bout de papier et un stylo. Je laissai donc un mot sur l'oreiller, en m'appliquant pour modifier mon écriture : « Je suppose qu'on doit te le dire souvent, mais c'était la meilleure nuit de ma vie, tu es un amant formidable. M ». Ensuite je nettoyai les lieux en récupérant mes poignards et mon ordinateur.

Pour ce qui était de l'étape numéro douze, il s'agissait seulement de retourner dans ma chambre, ce que je n'eus aucun mal à faire en empruntant trois des passages secrets découverts par Loti. En un rien de temps je fus arrivée. Je planquai mes affaires, y compris la robe et le masque, avec la sensation du travail bien accompli. Dan serait fier de moi.

Yo mes petites carottes

désolée pour le longgggggggggggggggggggggggggg retard, mais les cours à la fac ont commencé et je dois dire que c'est déjà too much intenseeee j'ai plus trop le temps ni la tête à l'écriture mais promis je vais essayer de faire des efforts et de m'y remettre

bref bonne lecture à vous, je vous aime fortttttttttt smack smack sur vos pitis nezzz

Le Prince et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant