Le Prince et la Panthère

Chapitre 8 : Le bal (4)

NDA: Je sais que je ne publie pas souvent, ce qui doit sûrement vous embêter, et je m'en excuse. Je suis très occupée et je fais de mon mieux pour vous livrer des chapitres de minimum 1500 mots car je n'aime pas lire des chapitres trop court, et je peux supposer que c'est aussi votre cas (à part pour ceux qui au contraire préfèrent quand c'est court mdrrr)

Je fais de mon mieux et j'espère que l'attente ne vous dérange pas trop ^^

Après le bref discours de salutation du roi, ils se dispersèrent dans la salle, sans doute pour aller saluer quelques personnes. Je déambulai entre les invités avec mon plateau rempli de verres de champagne et de rosé. En même temps, je laissai traîner mes oreilles, à l'affût de n'importe quelle information intéressante. Je fus vite déçue ; la soirée était placée sous le signe de la détente. Les hommes causaient terres, femmes et pouvoir ; les femmes parlaient de toilettes, de bijoux, d'hommes puissants et riches à attirer dans leurs filets (exceptées les « déjà-prises » qui ne cessaient de se vanter pour rendre verte de jalousie toutes celles qui ne l'étaient pas). Bref, toutes les banalités mondaines auxquelles je m'attendais. Je pris mon mal en patience : les discussions deviendraient sans doute bien plus croustillantes à l'arrivée de l'oncle. Au loin, je distinguai Aaron, discourant au milieu d'un groupe de commandants. Deux sublimes jeunes femmes se pavanaient à son bras, roucoulant et gloussant comme des dindes. Aux regards que leur lançait Aaron, je devinai qu'il en ferait bien son repas. Je grimaçai intérieurement. Ça voulait dire que quand je le réveillerai demain, j'allais encore devoir faire face à une pimbêche voire à deux. Plus les draps qu'il allait encore falloir que je change, vu que le prince des pervers était incapable de garder son poireau bien sagement dans son caleçon plus de seize heures d'affilée (et ça, c'était quand il se concentrait mais un max !).

- Que fais-tu ? me demanda Lola en venant vers moi.

Je répondis à sa question par une autre :

- C'est quoi leur problème ?

- A qui ?

- Aux nobles. Les mecs pensent qu'à sauter et les filles se comportent comme des putes. On est dans une réception, là, pas dans un bordel.

- Ah, soupira-t-elle. L'éternelle question...

- C'est ça, fous-toi de moi.

Elle rit un instant avant de reprendre son sérieux.

- Je file, me dit-elle. Laurine est là-bas. Si elle nous surprend en train de parler, elle va aller cafter à Anna et on est bonnes pour récurer toutes les toilettes du palais pendant deux semaines avec une brosse à dents sans poils.

Je souris à son expression avant de me diriger vers une vieille femme qui me faisait signe pour reposer son verre.

- C'est pas trop tôt, persifla-t-elle en posant sèchement son verre sur mon plateau. Je vous appelle depuis tout à l'heure !

Et tu pouvais pas appeler un autre serviteur, peau de vache ?

- Je vous prie de m'excuser, madame. Puis-je faire autre chose pour vous ?

Elle prit un feuilleté sur le buffet devant elle et l'enfourna presque aussitôt dans sa bouche explosée au botox. Je me retins de rire. Et dire que les nobles sont supposés être cent fois plus distingués que nous, malheureux roturiers !

- Non, non, ça ira... marmonna-t-elle en postillonnant des bouts de pain un peu partout.

Je m'éloignai rapidement avant de me retrouver couverte de crachats. J'aperçus une nouvelle fois Aaron, qui avait lâché un instant ses dindes pour prendre un amuse-gueule sur le plateau de Laurine. Au passage, il lui effleura le coude et la taille. Extatique, elle lui offrit son plus beau sourire, c'est-à-dire celui d'un pitbull croisé avec un champignon vénéneux. Oh non ! Encore les deux pimbêches, ça allait, mais retrouver l'autre Barbie à poil dans le lit de Ken demain matin, plutôt mourir ! Je frissonnai rien qu'à cette image et me rendis aux cuisines pour me débarrasser des verres vides et en rapporter des pleins.