Chapitre 11 : La chasse (1)

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Il était à peine quinze heures lorsque nous arrivâmes au palais. Je descendis de la voiture et aidai Loti à faire de même avant de l'embrasser sur la joue.

- J'ai été très heureuse de passer ces quelques heures avec toi ma belle. Mais maintenant je dois retourner travailler.

- Non ! protesta-t-elle. Je veux que tu restes encore avec moi Kat ! J'ai pas envie de retrouver ma gouvernante, elle est pas gentille !

- Je suis bien obligée de travailler ma puce, sinon on va finir par me mettre dehors, lui expliquai-je tant bien que mal (quand elle le voulait elle pouvait être sacrément capricieuse).

- Ça n'arrivera pas, me contredit le prince en s'adossant à la carrosserie. Si je m'y oppose personne ici ne sera en mesure de passer outre.

Je lui lançai un regard fatigué ; il ne m'aidait pas du tout.

- Il n'empêche qu'il faut que je bosse. On se verra plus tard ma beauté, c'est promis.

Elle finit par capituler et me serra dans ses bras. Je me redressai ensuite et m'éloignai en saluant Aaron d'un froid « votre Altesse ». Fort heureusement, il me laissa tranquille et se contenta de me suivre brièvement du regard avant de reporter son attention sur sa sœur.

Anna me sauta dessus alors que je venais à peine de passer les portes réservées au personnel.

- Ah, te voilà enfin de retour ma belle !

Je fus surprise de la trouver soulagée.

- Je croyais que mon absence ne retarderait rien ici ? m'étonnai-je.

- Oui, mais deux mains de plus ne font pas de mal. Surtout avec le travail que nous allons avoir cet après-midi, et dont je viens seulement d'être avertie.

- Quel travail ?

- Le secrétaire de sa Majesté le roi vient de m'informer qu'une grande partie de chasse aura lieu demain sur le domaine. Tous les seigneurs dont il est le plus proche ont été conviés, et il nous revient de préparer les lieux. C'est une tâche très conséquente.

- Oui, j'imagine bien. Que veux-tu que je fasse ?

- J'aimerais que tu ailles aider aux écuries, vu que tu te débrouilles très bien avec les chevaux. Ils manquent de personnel et il faut s'occuper des chevaux que l'écuyer royal a choisis pour servir de montures demain. Vu que c'est en-dehors du palais je pense que ça ne posera aucun problème si tu veux rester dans cette tenue.

Je hochai la tête et me rendis sans plus tarder aux écuries, où je retrouvai Logan et d'autres laquais. Je m'approchai de mon ami. Il me détailla de la tête aux pieds, surpris de ma tenue - il faut dire qu'à part l'autre soir, où j'étais en pyjama, il ne m'avait jamais vu sans uniforme.

- T'es super belle, lâcha-t-il.

Je lui souris affectueusement.

- Merci. Je suis venue aider.

- Cool. J'aime bien travailler avec toi.

- Moi aussi. Que devons-nous faire ?

- Nous assurer que les chevaux seront présentables demain, m'expliqua-t-il. Il faut qu'ils soient bien propre et on doit s'assurer de leur donner un repas adapté à l'énergie qu'ils fourniront pour la chasse, qui sera plus grande qu'à l'accoutumée, puisqu'ils risquent en plus d'être stressés par les coups de feu, le gibier, les autres cavaliers, ...

- Je vois.

Nous nous mîmes au travail. Pendant plus de trois heures, nous lavâmes et brossâmes les différents chevaux, et remplaçâmes la paille usagée de leurs stalles pour un mélange de paille et herbe plus doux qui devrait moins les salir - même si nous allions devoir recommencer leur toilette demain, au moins les dégâts seraient limités et nous n'aurions pas à les relaver. Après leur avoir donné à manger, nous nettoyâmes les écuries de fond en comble, de la sellerie jusqu'à la mezzanine, en passant par les stalles et la grange.

Le Prince et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant