Chapitre 15 : Halloween (2)

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L'étape numéro une du plan consistait à me trouver une excuse pour ne pas faire le service pendant la fête prévue pour Halloween. Normalement je devais être en salle, et le médecin de la cour, s'il m'avait préconisé d'y aller moins fort que d'habitude, n'avait pas expressément ordonné un arrêt de travail. C'était donc assez délicat. J'y réfléchis longuement et trouvai une solution, certes particulièrement désagréable, mais qui restait la seule option à laquelle je pensai en ce court laps de temps.

Le lendemain après-midi, donc, après avoir effectué mes tâches du matin et roucoulé dans les bras de Logan pendant ma pause, je retournai dans ma chambre dix minutes avant la reprise de mon travail. Je défis mon écharpe et grimaçai de douleur. Transpirant légèrement quant à ce que je m'apprêtais à faire, je pris le lourd presse-papier qui se trouvait sur mon bureau, un gros galet blanc et marron, et m'assis sur la chaise. Je posai mon bras blessé sur le bureau, et mordis dans un vieux tee-shirt pour étouffer mes cris. Sans prendre le temps de réfléchir, j'abattis à plusieurs reprises le galet sur mon bras, relativement fort pour élargir visiblement mon bleu initial. Puis, le souffle coupé par la douleur, je lâchai le galet et enlevai le morceau de tissu qui entravait ma bouche pour exhaler quelques sanglots tremblants. Malgré les étoiles qui dansaient devant mes yeux, je me levai péniblement et remis mon écharpe, puis essuyai mes larmes et sortis en tremblant. Je me rendis lentement dans le salon des serviteurs pour aller voir Anna.

Je n'eus pas à jouer la comédie : il suffit d'un seul coup d'œil à la gouvernante pour remarquer que quelque chose ne tournait pas rond chez moi.

— Katarina ? Que se passe-t-il ?

— J'ai mal au bras, Anna, soufflai-je en me mordant la lèvre.

Elle posa une main sur mon front et décréta que j'étais brûlante. Elle sortit son téléphone en m'ordonnant de m'asseoir, ce que je fis avec soulagement, mes jambes mes portant à peine.

— Que fais-tu ? lui demandai-je.

— Je contacte Max, le médecin de la cour. Il a ordonné qu'on le prévienne sur-le-champ si ton état se dégrade. Et ça a l'air d'être le cas.

Je hochai la tête et patientai. Je n'eus pas à attendre bien longtemps, même si la douleur lancinante allongeait considérablement les secondes. Il pénétra dans le salon quelques minutes plus tard. Suivi du prince. Youpi. Son bandage à la tête ayant l'air d'avoir été récemment remplacé, j'en déduisis qu'il se trouvait avec le médecin quand Anna avait contacté ce dernier. Timing de merde, bonjour.

Le médecin – Max – s'assit sur la table basse devant moi et se saisit doucement de mon bras. Le simple contact suffit à raviver des étincelles de douleur et m'arracha un cri. Je crispai mon poing sur le tissu du canapé. Aaron se positionna vers Max. Ce dernier ôta mon écharpe pour pouvoir étendre mon bras et remonta la manche de mon uniforme. Les trois personnes présentes dans la salle étouffèrent un hoquet en voyant l'étendue du nouveau bleu, qui recouvrait presque tout mon bras, jusqu'à mon poignet. Les sourcils froncés et concentré sur son travail, Max palpa mon bras, malgré ma douleur, dans le but de vérifier que tout fonctionnait à peu près correctement à l'intérieur. Il en conclut qu'il s'agissait toujours d'une lésion externe, mais il restait perplexe quant à la raison de sa soudaine expansion.

Tu m'étonnes, pauvre vieux. Et crois-moi t'es pas prêt d'éclaircir ce mystère.

Soudain un peu inquiète qu'il décide de m'envoyer à l'hôpital pour passer un scanner, une radio ou je ne sais quoi, je lui fournis un os à ronger, l'air faussement coupable.

— Est-ce que ça pourrait l'expliquer si je m'en étais... un peu servie ?

J'eus droit à trois regards noirs qui me firent déglutir. En même temps qu'ils me donnèrent une furieuse envie de rire. Je me mordis l'intérieur des joues pour m'en empêcher.

— Comment ça ? demanda Max.

J'optai pour un demi-mensonge.

— On a continué à ranger le grenier ce matin et il fallait porter des cartons. A une main c'est pas trop évident, alors je me suis servie de mon bras droit comme support, pendant que je tenais ledit carton avec le bras gauche.

— Vous avez posé les cartons sur votre bras ?

— Oui, pour les transporter. Mais sur le moment ça m'a pas fait mal.

Max soupira comme s'il se demandait s'il existait un nouveau genre de comprimé qui pourrait me guérir de mon affligeante débilité. Il sortit le même tube de crème dont il m'avait badigeonné la veille et répéta la manœuvre. Puis, comme je l'espérais depuis le début de la journée (et parce que je détesterais m'être démolie le bras pour rien) il me prescrit un arrêt de travail d'une semaine.

Cool, en plus on a des vacances !

En revanche, j'eus droit à un sermon d'un quart d'heure sur la nécessité de laisser mon bras au repos et de ne pas m'en servir pour porter quoi que soit.

Même pas une plume ? C'est vrai que cet intense effort risquerait de nous péter le bras, ironisa ma voix intérieure.

Je la fis taire en me faisant la réflexion qu'elle était décidément bien en forme aujourd'hui, et hochai distraitement la tête à tout ce que dit Max. Il s'en fut après avoir bien enfoncé le clou dans ma petite caboche. Anna me fit un petit sourire et s'en alla également après avoir consulté l'écran de son téléphone. Malheur à moi, je me retrouvais seule avec le prince, qui avait les bras croisés et le regard colérique qui ne se détachait pas du mien. Je haussai les sourcils.

— Quoi ? lançai-je brusquement.

Il ne répliqua rien, inspira profondément et s'approcha pour s'asseoir sur la table basse. Il posa les coudes sur ses genoux et joignit ses mains contre son visage.

Il fait sa prière ou quoi ?

— Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans « repos total du bras » ? Vous pouvez me le dire ?

Je souris.

— Vous savez comme moi que je ne suis pas du genre à suivre les règles, votre Altesse.

Il soupira en secouant la tête et sourit à son tour.

— Oui je sais. Vous allez finir par me rendre fou, vous savez ?

— Oui je sais. Et c'est très réconfortant comme pensée.

Je lui fis un clin d'œil, me levai et quittai la pièce.


Hello mes bébé poulpes!!!

il est une heure du mat et je devrais logiquement être en train de pioncer vu que j'ai pris la résolution d'arrêter de me coucher à des heures pas possibles parce que si je le fais vu que je suis une vraie marmotte je me lève pas plus tôt que 12 heures silvousplaitmerci et qu'ensuite je passe ma vie en pyjama #commelagrossecradoquejesuis, et c'est donc en toute logique qu'au lieu d'être raisonnable et de dormir, je m'avance sur LPLP (parce que écrire à chaque fois le Prince et la Panthère c'est fatiguant et que comme vous l'avez compris moins je me fatigue mieux je me porte).

Cependant j'imagine que c'est pour votre plus grand bonheur et que vous ne vivez que dans l'attente que je poste mes chapitres, et que sans moi vous ne pourriez plus respirer (oui je me jette des fleurs, je me vante, tout ce que vous voulez, je suis une personne absolument abominable je suis un être abject, etc, mes chevilles ont tellement enflées la nuit dernière que j'arrive plus à marcher avec, ce qui n'est pas plus mal c'est reposant).

Bref j'espère que ce chapitre vous plaira d'ailleurs y a intérêt whahahahaha #jesuiscingléemaisvousm'aimezcommejesuis #ilestuneheuredumatarrêtezdejugerbandedebâtards #LPLPc'estlavieimpossibledevivresans #monfrèremefaitchier #jesuischianteavecmeshastagsetjem'enlassepas #bonnenuitlespoulpesjevousaimespleindebisoussurvostentacules

coeur coeur bisous coeur les poulpes!!!!!

Le Prince et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant