Chapitre 15 : Halloween (5)

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Il ricana et ne répliqua rien. Quant à moi il ne me fallut que quelques minutes pour lui dégotter un ensemble sobre et élégant, un pantalon noir et une chemise couleur menthe, sous une veste de costard noire. Pour le taquiner, je lui proposai la cravate violette que je réussis à dégotter au fond du placard, mais qu'il refusa net. En mon for intérieur je me promis qu'un jour je réussirais à le convaincre de la porter, pour telle ou telle occasion.

Je le laissai pour qu'il puisse se changer et se rendre ensuite à la soirée. Quant à moi je pus profiter d'une bonne heure de repos avant de recevoir le message du Passeur m'annonçant l'arrivée de Derek de Bajac. J'ouvris la pièce jointe pour découvrir qu'il portait un costume noir (qui avait dû lui couter les yeux de la tête parce qu'il semblait avoir été fait sur mesure) sur une chemise rouge vif, ainsi qu'un masque de renard rouge et argenté. Il était donc temps de passer à l'étape numéro six de mon plan : me préparer. Dans le cas où je devrais me faire passer pour une personne de la noblesse au cours de mes missions, je disposais de tenues adaptées de toutes les couleurs et formes cachées derrière le faux-fond de ma penderie. Je jouai sur la couleur et en choisis une rouge et argentée, ainsi je serais en quelques sorte assortie à ma cible. Elle était en velours de qualité et tombait jusqu'à mes pieds, mais était fendue sur le côté de ma cuisse, laissant ma jambe droite découverte. Elle était uniformément rouge, exceptés pour une ceinture autour de ma taille et des motifs en forme d'arabesques qui couraient un peu partout sur le tissu. Elle était à manches longues et masquait ainsi mon bras et mes épaules tuméfiés. J'eus d'ailleurs du mal à ôter mon écharpe, car mes bleus me lançaient terriblement, mais c'était vital pour qu'on ne me reconnaisse pas. Je me contentai de prendre un cachet pour la douleur. Ensuite je cachai mes cheveux sous une perruque blonde et apposai des lentilles sur mes yeux qui les firent paraitre noisette. Enfin je me parai du masque noir et argenté en forme de loup, qui masquait seulement le haut de mon visage, jusqu'au nez. Je me maquillai légèrement puis m'assis sur mon lit en faisant attention à ne pas froisser ma robe. Mon PC sur les genoux, je me servis d'un logiciel de piratage intégré pour hacker les caméras de surveillance afin de repérer l'emplacement des gardes. Je pus ainsi confirmer les informations données par le Passeur.

Il était maintenant temps pour moi de me fondre parmi les invités et d'établir le contact avec ma cible ; autrement dit l'étape numéro sept du plan. Je rejoignis la salle de bal en passant par un des nombreux passages secrets du palais, l'un des moins crasseux pour éviter de me salir. Par précaution j'époussetai un minimum ma tenue avant de sortir du placard où s'était terminé le passage, et qui se situait dans l'allée des serviteurs, qui menait droit à la salle de bal, sans contrôle de sécurité. Cette dernière était déjà à moitié remplie et les invités présents conversaient dans une bonne humeur générale. Lola avait raison : la pression que j'avais ressentie à la dernière soirée n'était pas, ou peu, présente aujourd'hui. Les grandes baies vitrées donnant sur le jardin étaient grandes ouvertes et je pouvais voir tout ce que Lola m'avait dit sur la décoration extérieure. De grandes lanternes en forme de citrouilles ainsi que des torches plantées dans le sol éclairaient les chemins et les allées du grand jardin. Au loin le labyrinthe était faiblement éclairé et des canons dispensaient de la fumée artificielle un peu partout. Les enfants gambadaient joyeusement, avec chacun un petit panier en forme de chaudron à la main pour y mettre les bonbons qu'ils trouvaient. Les adultes, eux, conversaient par petits groupes autour du buffet ou à travers la pièce, un verre à la main, les serviteurs déambulant avec agilité entre eux. Des musiciens dispensaient leur musique sur une petite scène et la piste de danse était bien occupée. J'aperçus le prince un peu plus loin, avec ses parents et un groupe de nobles. Loti quant à elle, courait gaiement avec un petit groupe d'enfants, très mignonne dans sa petite robe à fleurs.

Je m'intégrai dans la foule, prenant un verre au passage, et repérai ma cible assis à une table non loin de la piste de danse. Heureusement il étaitseul, ce qui me permettrait de passer à l'action rapidement et d'éviter ainside me faire trop remarquer. Je passai une main dans mes faux cheveux, les ébouriffant légèrement pour leur donner plus de volume, puis m'avançai d'une démarche souple, mon verre à la main.

— Excusez-moi, est-ce que cette place est prise ? demandai-je.

Derek de Bajac releva la tête, comme sorti de ses pensées. Je devais bien avouer que la photo ne lui rendait pas justice. De près il était absolument magnifique, ses cheveux étaient couleur écorce et ses yeux étaient d'un bleu intense et pénétrant. Il me détailla du regard, de haut en bas, lentement, et s'arma d'un sourire des plus séduisants. Bingo, les blondes lui plaisaient.

— Non. Je vous en prie, asseyez-vous.

— Merci.

Je m'installai et croisai les jambes, accentuant la cambrure de mes reins et attirant son attention sur ma cuisse dénudée.

— Alors, puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ? s'enquit-il.

— Meredith de Gonjet, répondis-je en tendant ma main.

Il la prit délicatement et y déposa un baiser.

— Derek de Bajac.

Je fis mine d'être impressionnée.

— Rien que ça ! C'est un honneur de vous rencontrer. Vous êtes très connu, monsieur de Bajac.

— Appelez-moi Derek.

J'inclinai la tête en lui dédiant un sourire radieux.

— Et vous, appelez-moi Meredith.

— Avec plaisir.

Nous engageâmes la conversation pour faire connaissance. Pendant une heure nous discutâmes à propos de tout et de rien dans une bonne humeur teintée d'une pointe de séduction et de sensualité. J'évitai de mon mieux les questions du style « tiens, c'est étrange, votre nom de famille ne me dit absolument rien, où se situent vos terres ? » et autres, en me contentant de rester évasive. Enfin, alors que je commençais à trouver le temps long – ce n'était pas tout, mais de un j'avais déjà mon compte en arrogance avec le prince des crétins alors pas plus s'ilvousplaîtmerci, de deux j'avais envie d'aller me pieuter, et de trois j'avais suprah mal au bras – mon interlocuteur, estimant avoir lui-même établi le contact avec sa proie (moi pour ceux qui n'auraient pas suivi), ou ferré le poisson, ou que sais-je, se décida à diriger la conversation vers un sujet plus intime :

— Et sinon, se lança-t-il avec un ton charmeur, vous avez quelqu'un dans votre vie ?

Je bus une gorgée et passai ensuite ma langue sur mes lèvres, geste qui ne lui échappa pas et qui fut accompagné de ma réponse :

— Non. Je suis libre comme l'air.

Hey mes chatons

Sorryyyy du temps que j'ai mis à publier mais j'ai été pas mal prise, notamment à préparer ma rentrée à la fac (pleasseeeee tuez moiiiiiiiiiiiiiiii je veux pas y allerrrrrrrrrrrrr)

bref, désolée et j'espère que cette partie vous plaira malgré mon manque d'inspiration et de motivation

je vous aime fort fort fort gros bisous poutous poutous et bonne nuit les loulous mdrrrrr (jugez pas je suis fatiguée et stresséeeee à mortttt)

je vous adore ^^

Le Prince et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant