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Abel


Cela fait plusieurs minutes que je poireaute comme un con assis sur une chaise que mon paternel finisse sa conversation téléphonique. Et plus j'attends, et plus j'ai les nerfs à vif. Je me pose toujours la question du pourquoi de ma venue dans ce lieu ?


— Excuses moi ! Je ne pouvais pas refuser cet appel, j'ai enfin convaincu monsieur Baron de vendre ses articles de sports dans nos magasins.

— C'est une bonne chose, mais tu ne m'as pas convié ici pour me parler boulot, je me trompe ?

— Non, en effet !

— Alors, je t'écoute !


Il va encore me faire attendre combien de temps... Il ne voit pas que je n'ai pas que ça à faire ? J'ai une tonne de travail sur mon bureau.


— Te rappelles-tu de tes trente-cinq ans ?


Pourquoi me parle t-il de ce jour ? Vous allez voir que je vais avoir droit au même speech que la dernière fois...


— J'étais un peu éméché ce soir là, mais pas au point d'oublier mon plus bel anniversaire !, je stipule avec fermeté.

— Tant mieux, comme ça, tu ne pourras pas contester !


Mais de quoi il me cause ? Contester quoi ? Il m'inquiète !


— Dis moi, tu n'as toujours pas de petite amie officielle ?

— Papa ! Tu sais pertinemment que je ne suis pas ce genre de mec ! Les femmes sont des jouets dans mes mains. Qu'est-ce-que tu t'imagines ? Que ton fils va se ranger dans le droit chemin ? Ce n'est pas pour tout de suite, je te rassure !

— Oh si ! Plus vite que tu l'imagines ! Que dirait ta mère si elle était là ?


Et nous y revoilà ! Ils me font tous chier à revenir sur ma mère !


— Elle me dirait qu'elle m'aime !

— Oui ! Il n'y a aucun doute ! Mais elle aurait voulu que tu grandisses un peu ! Il est temps pour toi de respecter tes engagements.

— De quels engagements tu parles ?, je demande abasourdi, ignorant ce qu'il attend de moi.

— Je pensais que tu t'en souvenais?

— Me souvenir de quoi au juste ?

— De la promesse que tu m'as faite le jour de ton trente-cinquième anniversaire ! Rappelles toi, après que je t'ai surpris dans mon lit conjugal avec je-ne-sais combien de filles...

— Je me remémore très bien cette scène mais...

— Et après que je t'ai enguirlandé comme jamais, tu m'as promis... attend t-il que je finisse sa phrase ?


Oh non ! J'avais complètement effacer ce maudit truc de mon esprit. Il ne va quand même pas me forcer à épouser une femme que je ne connais pas... Non ! Il ne va pas me faire ça !


— Je vois à ta tête que tu viens de comprendre !

— Tu n'es pas sérieux ?

ABEL ET LA BÊTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant