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Abel


— Abel, si tu ne descends pas tout de suite, je vais te chercher par la peau des fesses !

— C'est bon ! Tu as fini de brailler ! Je crois que même les voisins t'ont entendu ! J'arrive !, je tranquillise un peu mon père avant qu'il fasse un infarctus à force de me crier dessus.


J'ai mis beaucoup de temps à me préparer car je ne savais pas quoi mettre. J'avais opté pour une tenue de sport pour finalement mettre un jean tout déchiré et un pull destroy. Si avec ça, Inès Martins est encore sous mon charme, je ne saurai plus quoi faire pour la dégoûter. Je ne suis pas du tout à mon avantage ! Pour une fois, je peux affirmer avec certitude, que je ne suis pas le play-boy qui s'affiche en permanence dans les magazines, non, je ne ressemble en rien, au Abel Faro qui aime se faire beau pour plaire ! Si mon père croyait pouvoir se débarrasser de moi, dans les bras de cette horrible personne, il peut toujours rêver ! Rien, ni personne, ne pourra me faire épouser quiconque sans mon consentement !

Comme vous pouvez le constater, je ne suis toujours pas d'accord avec le projet de mon père de m'unir à la bête, mais je n'ai décidément pas le choix, que d'aller à ce maudit dîner. J'ai parler avec le big boss encore et encore pour lui faire oublier cette idée absurde, mais rien y fait. Il est persuadé que cette femme, si on peut l'appeler ainsi, est celle qu'il me faut ! Je l'ai même menacé de me faire faire une vasectomie s'il continuait dans sa tentative de me caser mais il n'en a rien dit, si, seulement qu'il informerait ma future épouse et que si celle-ci n'était pas contre une adoption, ce ne serait pas un problème majeur. Et je n'ai pas su quoi dire de plus ! Je n'avais plus d'arguments ! J'étais tellement persuadé d'avoir eu une excellente idée, que j'en ai oublié d'en trouver d'autres. Quel imbécile, je suis parfois !

Donc voici pourquoi mon père se met à crier si fort, que j'en ai mal à la tête. Il croit encore, que je suis en train d'inventer une excuse, pour ne pas aller à ce rendez-vous et il a parfaitement raison !


— Abel, nous allons être en retard !

— C'est bon, je suis là !, j'apparais par surprise devant lui.


Il me regarde comme s'il avait vu un fantôme.


— Tu n'es pas sérieux ? Tu ne vas tout de même pas te présenter chez les Martins vêtu de la sorte ?, me montre t-il du doigt.

— Si ! C'est ce qui est à la mode, en ce moment !, je lui mens ouvertement.

— Abel ! Jamais je ne t'ai vu porter cet accoutrement. Vas te changer !


Pourtant, j'ai déjà mis ce jean à plusieurs reprises, mais il faut dire que le haut était un peu plus sobre que ce pull informe et déchiré de partout. Mais ça fera l'affaire pour aujourd'hui ! Je n'ai pas l'intention de plaire !


— Je croyais qu'on allait être en retard ? J'ai pris la première chose qui m'est tombé sur la main.

— Arrêtes tes bêtises ! Tu oublies que je te connais par cœur ! Tu veux y aller comme ça ? C'est ton problème ! Tu ne viendras pas pleurer si elle ne veut pas de toi !


Moi, pleurnicher pour une fille ? Jamais ! Et encore moins, pour un monstre tel qu'on m'a décrit ma future épouse !

ABEL ET LA BÊTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant