44 suite

1.2K 158 11
                                    

Abel


J'espère trouver le sommeil devant ce documentaire politique, mais c'est bien trop me demander. Mes yeux refusent de se fermer. Je suis tellement épuisé, que je n'ai pas quitté ce canapé depuis des heures. Si ça continue, on va vraiment m'enfermer !

Mon père a bien essayé de me convaincre d'aller avec lui à la salle de sport, mais je n'avais pas le courage, ni l'envie d'y aller. Mon corps est bien trop endolori et affaibli, je ne voulais pas me donner en spectacle.

J'étais sur le point de m'endormir, du moins, je crois, quand mon père m'avertit :


— Tu as de la visite mon garçon !

— Quoi ? je sursaute.


Depuis quand il est rentré ? Je ne l'ai pas entendu arriver.


— Cette personne désire te parler...

— Bonjour, j'espère que je ne vous dérange pas ? apparaît un homme que je connais, mais d'où ?


Ah ! Si ! C'est David ! Le meilleur ami d'Inès... Ami ? Je n'en suis pas si sûr... Il m'a parut très attiré par elle, je pense qu'il était même jaloux de moi, lors du dîner chez les Martins. Que fait-il ici ? Que me veut-il ?


— Je vous laisse les garçons, je vais aller voir si j'ai eu des appels, quitte mon père la pièce.


David me tend sa main que je serre bien évidemment. Je n'ai rien contre lui.


— Qu'est-ce qui vous amène ? je vais droit au but, je n'ai pas de temps à perdre.


OK ! Je suis en vacances. Mais j'ai bien mieux à faire que d'écouter un mec me parler de... Mais de quoi veut-il causer avec moi au juste ?


— Je viens vous dire que vous êtes un crétin ! Que vous êtes descendu dans mon estime. Quel genre de personne fait cela à une femme ?


Waouh ! Prends ça dans les dents ! Mais quoi ? Il est visiblement remonté contre moi, mais qu'est-ce que je lui ai fait ?


— Inès ne mérite vraiment pas ce que vous lui avez fait ?


Encore elle ! Décidément, ils prennent tous son parti. Et le mien, on en parle ? Je me suis endormi auprès d'une séduisante créature, qui c'est révélé être un monstre à mon réveil. Ça en aurait choqué plus d'un, non ? Ça m'a tellement travaillé, que mon cerveau n'est plus bon à rien. Mon état déplorable l'affirme. Donc, qu'il les garde ces remarques à deux balles.

Oui, Inès est quelqu'un de bien. Je le répète. Je ne veux pas qu'il lui arrive du mal. Mais elle n'est pas ce qu'elle prétend être. C'est une bête ! Et moi, je n'ai fait que suivre mes pulsions, où est le mal ?


— Je me sens responsable ! m'avoue t-il. C'est moi, qui lui ait procuré la lotion magique. Sans cette crème teintée, jamais, vous n'auriez agi comme un salopard, la laissant seule, dans un lieu qu'elle ne connaissait pas, alors que vous veniez de faire l'amour. Je suis désolé ! Mais Inès n'a rien à voir dans tout cela. Elle a tenté de vous en parler à maintes reprises, que ça l'a même rendu malade.

ABEL ET LA BÊTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant