Inès (la bête)
— Ma chérie, j'étais inquiet ! m'accueille mon père sous le perron de la maison.
— Je suis là papa ! Je suis désolée ! J'avais besoin d'être un peu seule.
Il me prend dans ses bras et me serre très, très fort, certainement pour se rassurer, pour être sûr que je vais bien et que je suis bien là.
— Papa, je vais bien ! je lui répète afin qu'il desserre un peu son étreinte afin de me laisser respirer.
— Oui, c'est ce que je vois ! On s'est alarmé pour rien ! Tu es ici, et c'est tout ce qui compte !
Je ne sais pas ce qui lui arrive, mais il m'inquiète...
— Il s'est passé quelque chose durant mon absence ? je le prends par le bras tout en pénétrant dans le hall d'entrée, où il fait bien meilleur que dehors.
— Non ! Je me demandais juste où tu étais ?
Tellement de préoccupations pour rien ! Quoi que ? J'oublie vite que j'ai tout de même fait une crise, il y a peu de temps. Ce qui a sûrement fait paniquer toute ma famille. Il va falloir du temps pour qu'ils s'en remettent, et moi aussi.
— Je suis vraiment désolée ! Je ne voulais pas t'effrayer !
— Ah ! Te voilà enfin ! rouspète ma sœur à son tour. Tu pourrais au moins nous prévenir que tout va bien ?
— Et c'est le cas ! J'ignorais que vous vous inquiétiez !
Elle aussi m'enlace fort dans ses bras. Qu'est-ce qu'ils ont tous à se comporter de la sorte. OK ! J'ai fait un malaise vendredi, mais là, ça devient un peu bizarre, ils voient bien que rien de grave s'est produit. Ils peuvent décompresser ! Zen !
— Je voulais juste remettre ma vie sur le droit chemin.
— Et tu y es parvenue, ma chérie ?
— Non, pas tout a fait papa ! Mais c'est en bonne voie !
— Tant mieux ! proclame Lili. Nous qui nous faisions un sang d'encre pour toi, finalement ce n'était rien ! Tu peux vivre sans cet imbécile de Faro !
Comment sait-elle ? Qui lui a dit ? Ce n'est tout de même pas Abel qui l'a appelé. Il ne manquerait plus que ça ! Qu'il se mêle de ses affaires ! Je n'ai pas besoin qu'il prévienne tout le monde qu'il a été un vrai crétin sans cervelle.
— Vous savez ?
— Tout le monde le sait ma belle !
— David ? je me retourne, pour voir si je ne rêve pas.
Mais que fait-il là ?
— Ils ont pensé que tu aurais besoin d'une épaule sur laquelle pleurer, m'informe t-il. Mais je savais bien que tu ne te laisserais pas démonter par un mec, même si celui-ci est le plus beau frimeur du pays.
Et rebelote, je me trouve à nouveau dans les bras de quelqu'un, mais mon meilleur ami ne me serre pas comme s'il voulait être sûr que je suis bien en chair et en os, non ! Lui, c'est plus une accolade, qui s'éternise peut-être un peu trop, à vrai dire.
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ABEL ET LA BÊTE
RomanceQue se passe t-il quand le conte de fées devient réalité ? Le dénouement sera t-il le même ? L'amour triomphe t-il toujours ? Venez le découvrir... Abel est contraint par son père de rencontrer Inès, la femme qu'on surnomme "LA BÊTE". Son paternel c...