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Abel


Je dois être à la maison pour 20 heures avec Inès, je l'ai promis à mon père. Mais je me refuse à la réveiller. Je ne veux pas me séparer d'elle. Ici, elle n'est rien qu'à moi. Elle me fait vibrer comme personne. Elle a ce don étrange, lorsque l'on fait l'amour, de me redonner la vitalité de mes quinze ans. Avec elle à mes côtés, je pourrais si elle le désirait, déplacer des montagnes. Oui, je me sens capable de tout pour elle !

Je ne sais pas comment je vais faire pendant son absence... Je sais, c'est complètement absurde ! Je la connais à peine, on ne fait que se disputer, on n'est jamais d'accord, elle m'énerve avec ses doutes incessants, et pourtant, cette fille me rend dingue ! Mon organe masculin ne peut s'empêcher de valser dans mon pantalon quand je suis en sa présence, c'est dire à quel point je suis sous l'emprise de cette beauté fatale... Que faire ?

Je suis toujours dans la réflexion de cette question quand une douce voix me ramène à la réalité :


— Tout va bien ?


C'est trop mignon ! Elle s'inquiète pour moi.


— Je suis en pleine forme ! Prêt à recommencer ! j'atteste avec un énorme sourire sur les lèvres.


J'approche ma bouche de la sienne, mais elle m'arrête dans mon élan, en déposant délicatement une de ses mains sur mes lèvres dans un premier temps, ce qui me refroidit instamment, avant de porter l'estocade en me rappelant ce que j'essayais de chasser de mon esprit :


— On doit se préparer ! Ton père nous attend !

— Il attendra !


Je veux encore profiter d'elle ! Dans moins de vingt-quatre heures, elle ne sera plus là ! Donc, je veux jouir de son corps au maximum, avant son départ.


— Je n'aime pas être en retard ! proteste t-elle.

— Si c'est le cas, j'en serais le seul coupable. Mon père ne te dira rien !


Je veux bien prendre toute la responsabilité, si cela me permet d'avoir encore le plaisir de l'aimer sans restriction.


— Abel ? me regarde t-elle avec intensité. Je sais ce que tu désires, et je ne dirais pas non, si l'on n'était pas attendu.

— Tu pars demain et je ne sais pas, quand on se reverra... je commence afin de lui faire entendre raison, mais je finis par me taire, car Inès paraît soudainement touchée, comme si elle avait oublié son départ pour je ne sais quel pays...


Je voulais seulement lui faire comprendre mon mal-être face à son envol prévu pour demain, mais au lieu de ça, je crois avoir commis une dernière gaffe.


— Je suis désolé !

— De quoi ? relève t-elle la tête. Tu n'as rien fait de mal ! A moins, que tu regrettes ce qui s'est passé entre nous ?

— Non ! Bien sûr que non ! Je n'aime pas te voir perdue, c'est tout !


Je devrais vraiment apprendre à me taire ! Car j'agis comme un imbécile là ! Mais c'est plus fort que moi, il faut toujours que je la ramène, et aujourd'hui ne fait pas exception.

ABEL ET LA BÊTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant