ABEL ET LA BÊTE

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Abel

— Je crois qu'on a oublié qu'on venait papa ! On s'en va !, je rebrousse chemin jusqu'à la voiture de mon père.

Cela fait plus de deux minutes, qu'on poirote attendant qu'on vienne nous ouvrir la porte. C'est du jamais vu ! Ils se prennent pour qui ? Pour des Dieux !

— Reviens !, m'impose mon père de revenir auprès de lui.

N'ayant pas le choix, je reviens sur mes pas, et c'est à ce moment là, que la porte daigne s'ouvrir sur une magnifique créature.

— Bonjour, soyez le bienvenu monsieur Faro !, dit-elle tout sourire envers mon père.

S'il s'agit de Inés, elle n'a vraiment rien à voir avec ce qu'on m'a dit d'elle. Elle est sublime !

— Bonsoir, vous devez être Liliana, la merveilleuse petite sœur d'Inès ?, sort soudainement mon géniteur à la demoiselle avant de poursuivre : Votre père ne tarie pas d'éloges sur votre personne.

— Merci ! Veuillez entrer !

Ça aurait été trop beau qu'une femme comme elle, me soit destinée. Avec la chance quasi inexistante, en ce moment, son aînée sera en tous points son opposée ! Et rien que de me l'imaginer, j'en ai des sueurs froides.

— Vous devez être l'abruti, dit-elle en me jetant un regard noir avant de se reprendre, excusez-moi, Abel Faro ?

— Pour vous servir !, dis-je avec énergie, ne prêtant pas attention a sa remarque plus que désobligeante.

— Gardez vos sourires charmeurs pour ma sœur ! Et je vous préviens tout de suite, si vous lui faite du mal, vous aurez à faire à moi !, stipule t-elle bien irritée.

Je n'ai pas l'intention de faire quoi que ce soit à Inès. Je veux seulement lui faire comprendre que nous deux, malheureusement, on n'a rien à faire ensemble. C'est tout ! J'espère qu'après ce dîner, une vraie comédie, je dois dire, je n'entendrai plus parler de cette femme. Alors que je ne dirais pas non, pour en savoir plus, sur cette adorable bête qui se trouve en face de moi à présent, même si son caractère de panthère me turlupine un peu.

— Abel ?, m'appelle mon père de le suivre, alors que je reste statique devant une telle beauté.

— J'arrive !, je presse le pas pour les rattraper, puis je décide de reprendre la conversation avec notre jolie hôtesse. J'espère que votre aînée est aussi mignonne que vous ?

— Bien plus encore ! Trop belle pour un homme comme vous !

Cette fille me déteste ! Mais pourquoi donc ? Je ne lui ai rien fait de mal ! Je lui fais un simple compliment et voilà qu'elle m'insulte. Je ne la comprends pas !

Aurai-je déjà couché avec elle ? Non ! Une bombe comme ça, je m'en souviendrai, c'est sûr !

— Comment pouvez-vous savoir qu'on est pas fait l'un pour l'autre ?, je tente de savoir pourquoi elle est si remontée contre moi.

— Il me suffit de lire les magazines, play-boy ! Et il est certain que ma sublime sœur mérite bien mieux qu'un Don Juan de pacotilles ! Est-ce vraiment une tenue pour rencontrer une princesse ?, me scrute t-elle méchamment.