Maudite Louve

Sa soeur_37

Noémie
D'un seul coup, j'ai senti un énorme vide en moi. Je ne savais pas si c'était mon père ou Théo.

Ma louve pleurait et je ne pouvais pas m'imaginer que Théo était mort. J'allais partir, mais une main m'a retenu.

C'était la soigneuse, elle semblait triste elle aussi. Bizarement son touché et son regard me calmait et j'oubliais ce vide jusqu'au moment où la soigneuse m'annonça.

- Kaïsa n'est plus de ce monde.

Mes larmes coulèrent sur mes joues, le vide devenait un gouffre. Je m'écroulais et je savais maintenant que Théo était mort. J'étais au sol et je rapprochais mes genoux...

J'étais seule, sans lui... je ne suis rien. Me dis-je immédiatement.

THÉO... pourquoi ? Pourquoi lui ?

Puis sans le vouloir, j'ai senti la présence d'une autre personne dans la pièce et je vis Rem avec un regard rouge.

Lorsque la soigneuse vit le jeune garçon, elle le prit dans ses bras. Elle tremblait alors que Rem ne bougeait plus.

- Rem, calme-toi. Ne te laisse pas submerger par la haine. Je t en supplie. Cria la soigneuse.

Elle devait être quelqu'un de sa famille... il a toujours des proches.. moi je suis seule. le frère de Kaïsa, il avait aussi perdu quelqu'un de proche.

J'avais perdu mon frère et lui sa soeur...

Mon destin était pourtant de rendre mon frère plus fort... mais il était mort. Ces sorcières ne sont que des menteuses. Pourquoi les avoir payer pour me dire de grosses conneries.

Je pleurais encore plus jusqu'au moment où je fus relevée et propulsée contre un mur. Le choc coupa ma respiration et mon dos me fit atrocement mal.

Rem me tenait par la gorge et je voyais sa colère.

- C EST DE TA FAUTE ! Hurla-t-il en serrant encore plus son emprise sur moi.

Je n'arrivais pas à parler, ni même à respirer. J'aurai pu essayer de le repousser. Mais je ne voulais plus vivre...

Théo était mort, ma louve ne faisait que pleurer et cette guerre était perdu d'avance.

Je commençais à voir flou, je ne voyais que ces yeux rouges m'observer et me haïr. Ça me faisait encore plus mal que sa main qui écrasait mon cou.

Et je remarquais que je n'entendais plus de son, ma louve ne parlait plus. C'était le silence complet...