➵ L·Éᴛᴇʀɴᴇʟʟᴇ [THE ORIGINALS] et [VAMPIRE DIARIES]

◇ F Ī F Þ Ý - § Ī X ◇

-Je ne sais pas très bien danser...

L'homme eut un sourire lumineux, tendant sa main vers la jeune femme. Ce sourire espiègle qui aurait pu faire fondre n'importe quel iceberg. Elle espérait secrètement que ce sourire lui soit réservé.

-Et si vous me laissiez vous guider Isabella ?

Éliza se redressa brusquement, le souffle court, le coeur battant à la chamade. Le visage de cet homme toujours bien encré dans sa tête. C'était l'un des plus bel homme qu'elle ait vu de sa vie. Ce rêve semblait tellement réel. On aurait presque dit...un souvenir.

-Eh bien, tu as fais un rêve agité. commenta Klaus, peignant sa toile, sourire aux lèvres.
-Kol...murmura la brune en amenant ses doigts à ses lèvres.

Le bras de l'hybride se stoppa, le pinceau à quelques centimètres de sa toile, il laissa sa toile en suspens pour se tourner brusquement vers son invité.

-Qu'as-tu dis ?!

La brune cligna plusieurs fois des yeux, elle s'interrogea dans son for intérieur. Elle grimaça face à la contraction de son coeur. Sa tête lui lançait également.

-Je ne sais plus...finit-elle par souffler.

Klaus ne prononça pas un mots pendant quelques minutes avant de sourire. Éliza observa autour d'elle, la jeune femme s'était endormie sur le canapé de l'originel. Il lui avait bien proposé une chambre mais son arrivée ici était provisoire, en tout cas, c'était ce qu'elle voulait bien lui montrer.

-C'est fort sympathique de ta part d'être avec moi après cette dure épreuve...ricanna le mi vampire mi loup-garou.
-Je n'ai pas fait ça pour toi.

La brune répondit froidement à l'originel qui venait de sous-entendre qu'elle lui avait sauvé la vie par attachement ou quelque chose du genre. À dire vrai, Éliza avait emménagé, provisoirement donc, chez Klaus. Non pas parce qu'elle le voulait mais uniquement parce qu'elle fuyait son meilleur ami. Ça lui rappellait des souvenirs, cette histoire.

Cette soirée s'était terriblement mal achevé avec la mort de Mickael, soit l'arme secrète. Katherine avait remplacé Elena pour piéger Klaus, une excellente stratégie de Damon. Cependant, ce dernier n'avait pas pu achever l'hybride. Pourquoi ? Parce que sa vie était en danger. Si Klaus mourrait, tout les hybrides présents sauteraient sur le vampire.

Alors, ils étaient intervenus. Aussi bien Stefan qu'Éliza. À dire vrai, ils n'y avaient pas beaucoup réfléchis. Pour elle, c'était une évidence : Damon passait avant tout. Mais maintenant qu'elle y songeait, elle se questionnait sur le deuxième frère Salvatore. Il semblerait bien qu'il ait retrouvé son humanité, pour sauver ainsi son frère. Peut-être même ne l'avait-il jamais perdu...

En tout cas, Damon n'avait jamais été aussi en colère contre les deux vampires. Il ne savait pas la raison de cette interruption. Stefan avait immédiatement pris la fuite aux côtés de Katherine.

Mais pas Éliza. Éliza voulait quand même parler au garçon. Bien entendu, elle se doutait qu'il ne s'agirait là qu'un dialogue de sourd. Rien de ce qu'elle pourrait dire ne pouvait convaincre Damon.

-DÉGAGE AVANT QUE JE T'ARRACHE LA TÊTE ! s'était-il exclamé, fou de rage face à la brune qui grimaça avec un mouvement de recul.

Logiquement, elle était plus forte que Damon. Mais contrairement à lui, elle n'oserait jamais le blesser physiquement, en tout cas rien d'irréparrable. Le Salvatore, par contre, avait le regard d'un fou prêt à tout détruire sur son passage.

Le regard que lui lançait son meilleur ami blessait au plus profond d'elle-même Éliza. D'ailleurs, ce fut un sentiment étrange. Elle n'avait jamais eu l'occasion de ressentir ça. La brune n'avait pas remarqué jusqu'à cette soirée à quel point Damon était important pour elle.

-J'ai pas eu le choix. dit-elle finalement lentement. Sache juste ça.

Elle disparut, il fallait qu'elle s'éloigne de Damon quelques temps. "Cette fois-ci, c'est le coup bas de trop" devait-il se dire. C'est vrai qu'elle l'avait "trahi" plusieurs fois dans sa vie, pourtant pas si longue contrairement à quelqu'un comme Katherine ou Rebekah. Aussi, elle s'était promis que ça ne se reproduirait plus jamais. Encore des promesses, toujours des promesses, et au final elle ne tenait même pas ses engagements.

Éliza savait parfaitement que si Damon était au courant, il se serait sacrifié, quel martyre. Mais la brune avait refusé cette éventualité.

Bien entendu, c'est vrai qu'aller vivre chez Klaus pouvait sembler incongru. Après tout, c'était sa faute, quelque part. Et elle n'avait absolument pas prévu ça à la base.

Elle aurait probablement hypnotisé un gérant d'hôtel pour la laisser vivre quelques semaines dans une chambre luxueuse. Mais peu importe à quel point elle y pensait, elle ne savait pas où aller. En fait, Éliza se rendit compte qu'elle n'avait personne sur qui compter. 

-Qu'est-ce que tu fais ? avait geint la brune lorsque Klaus avait attrapé son sac.
-C'est évident. Tu viens vivre avec moi.

Et voilà, elle n'avait pas vraiment eu le choix finalement. Mais ça ne la dérangeait pas. Cette maison était spacieuse et au moins, Damon ne risquait pas de venir la chercher ici. En tout cas, c'est ce qu'elle espérait. S'il la voyait ici, ça serait une catastrophe.

-Et que comptes-tu faire à présent ? demanda alors la brune, entourant ses jambes des ses bras.

Elle était curieuse de savoir ce que préparait l'hybride. Aussi, ce dernier eut un petit sourire.

-Je vais réunir ma famille. répondit-il, l'air ravi, posant son pinceau. Viens avec moi. ordonna-t-il alors, en se levant.

Éliza regarda le camion, sourcil levé. C'était un gros camion.
D'après ce qu'elle avait compris, Klaus trimballait ses frères et soeurs dans des cercueils depuis plusieurs siècles et il contait les réveiller, de quoi animer cette petite ville. Comme si Mystic Falls n'avait pas assez de problèmes...

-Bon, et maintenant ?
-Maintenant...il ouvrit la porte du camion d'un mouvement de la main.

Il était vide. Et cela ne sembla pas ravir l'hybride qui se tourna brusquement vers la brune. Il la plaqua contre le mur.

-Qu'as-tu fait ?! s'exclama-t-il, agressif.
-Je...n'ai...rien fais ! répondit-elle en tentant de respirer.

Il la regarda quelques instants avant de la lâcher. Il n'y avait qu'une seule autre personne capable de faire quelque chose d'aussi stupide. Klaus sortit son téléphone pour appeler Stefan.