Guide-moi - Linda [Terminée]

Bonus #22 - Partie 2

As salam aleykoum ou salut ! Comment allez vous ? Moi j'ai un coup de barre énorme, j'ai trop envie de dormir. Puis aussi je suis dégoutée parce que mes managers ont changé de place dans l'open space donc je peux plus utiliser mon téléphone avais souvent et donc je peux plus vous écrire au taff !! Ce qui veut dire des suites moins souvent...

Bref bonne lecture !

Point de vue d'Alia.

Ça m'épuise. Franchement c'est compliqué d'être médecin traitant, c'est pas facile tous les jours. Mais bon al hamdoulillah !

Ce soir c'est repas de famille, toute la smala réunie et comme on a la maison la plus grande c'est toujours ici que ça se passe. On s'est pas pris la tête on a commandé des pizzas. Flemme de faire à manger. On est tous en terrasse dans le jardin, je regarde ma bague en jouant avec. C'est devenu une habitude, je la nettoie régulièrement avec un produit pour l'argent et je ne laisse personne la toucher. Elle est à moi.

- Alia c'est quand que tu te maries ? me demande tata Nour.
- Eh c'est vrai ça, tout le monde est plus ou moins marié sauf toi ! Hakim c'est dans pas longtemps, Aymen l'année prochaine. Sofia est dans son second gosse, Malik il a déjà le premier, rajoute tata Oum.
- Dites que je suis vieille aussi.
- 28 ans ça craint pour toi, vieille fille, me dit Isma.

En vrai ça me venait de fou ce qu'ils venaient de me dire. J'étais au courant que je vieillis et que je suis toujours seule dans ma vie, pas besoin d'enfoncer le couteau dans la plaie. C'est pas la première fois qu'on me fait la remarque et ça me blesse de plus en plus parce que je suis bloquée sur un mec qui a refait sa vie et dont j'arrive pas à me détacher alors qu'il en n'a rien à battre de moi.

Merci dame nature et les joies des hormones, j'ai ma gorge qui s'est serrée parce que je voulais pleurer. Je me suis levée en m'excusant. Manquerait plus que je pleure devant eux. J'ai entendu mon père frapper Isma, pas fort hein, et mes tantes interroger ma mère. Bien heureusement elle n'a rien dit. Je suis montée dans ma chambre et je me suis affalée sur mon lit avant de laisser mes larmes couler silencieusement. J'arrête pas de prier pour mon avenir. J'essaye de faire confiance à mon Seigneur et en son destin mais parfois c'est dur. Professionnellement j'ai tout ce dont j'ai toujours rêvé mais personnellement c'est le néant.

C'est ma mère qui entre doucement, elle s'assoit près de moi et me caresse la joue.

- Les écoute pas Alia. C'est chacun son rythme et son destin. Ne presse pas les choses.
- Je me presse pas maman. Mais il y a rien qui vient à moi.
- Sois patiente.
- Je le suis. Mais parfois j'arrive pas à l'être.
- Tu es toujours amoureuse de ce garçon ?
- J'ai essayé de l'oublier, j'ai vraiment essayé. Mais j'y arrive pas. C'est comme si mon coeur n'acceptait personne d'autre.
- Tu peux pas te forcer à aimer quelqu'un d'autre. Et il est où ?
- Je sais pas, sur Paris quelque part. J'ai pas de nouvelles de lui depuis des années.
- Patiente Alia, Allah récompense ceux avec la plus grande patience.
- Je sais maman.

Elle me sourit et me laisse tranquille. Je sais qu'elle a raison, que comme on dit tout vient à point à celui qui sait attendre. Mais j'attends après quoi ? J'en sais rien. Ensuite ce fut au tour d'Isma de venir me voir. Il a pas parlé et il s'est simplement allongé près de moi avant de me prendre dans ses bras. Comme avant.

- Tu l'as revu ?
- Pas depuis que je suis monté sur Paris.
- Et sa famille ?
- J'ai pas eu de leurs nouvelles depuis qu'ils m'ont confirmé le diagnostic.
- Essaye de prendre de leur nouvelles au moins.
- À quoi ça sert ?
- À être une bonne musulmane. Alia je suis désolé pour ce que je t'ai dit. Tu es pas vieille.
- Je commencé à désespérer je te jure. Vous avez tous quelqu'un et même des enfants. Il y a que moi qui suis perdue dans ma vie.
- Ça va arriver Inch'Allah.
- Quand ?
- Seul Dieu le sait.