Chapitre vingt-et-un.

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As-salam aleykoum ou salut !
Plus que 2 chapitres avant la fin et je n'ai toujours pas écrit l'épilogue 😂
Bonne lecture !

Point de vue de Linda.

En me réveillant de ce foutu coma j'étais complètement perdue. Heureusement qu'il y avait Adel sinon j'aurais perdu tous mes repères. Avant ce coma j'avais encore mon bébé dans le ventre, en me réveillant j'apprends qu'il n'y est plus. J'ai mis un bon moment avant de réaliser ce que l'on venait de m'apprendre. Je ne peux que remercier Allah d'être encore là et d'avoir moi fils près de moi. Les risques étaient grands et al hamdoulillah ce n'était pas encore mon heure. Je ne me voyais pas laisser Adel et Ismail derrière moi.

Quand j'ai vu mon bébé pour la première fois ça m'a fait un choc. Moins d'un kilo c'est rien du tout, il est tout petit, ces sondes et intraveineuses sur lui, toutes les piqûres qu'on devait lui faire... c'était insupportable pour moi. A peine sortit de mon ventre qu'il peut mourir. Quand Adel l'a porté j'étais trop touchée de voir cette scène, Adel également. Mon bébé et mon mari... j'aurais aussi voulu le porter mais j'en avais pas la force, j'étais exténuée alors que je venais de passer cinq jours dans un coma. Cherchez l'erreur ! En plus j'ai super mal au bas du ventre à cause de la césarienne ! On m'a mit des agrafes c'est super moche ! J'aurais une petite cicatrice presque invisible, m'a dit le médecin. Peu importe, mon corps m'importe peu tant qu Ismail est en bonne santé et en vie. On m'a conseillé de marcher et de ne pas rester allongée tout le temps. Tant mieux je ne supporte pas ça.

Le lendemain j'ai eu la visite de tout le monde, ils étaient tous émerveillés par Ismail, enfin surtout par sa petite taille. Ma nièce était grave jalouse du petit c'était trop drôle ! Mon neveu il s'en fichait tant qu'il était sur le téléphone de son père. Et mon père il me regardait d'un oeil triste, sans doute mal de me voir moi et le petit dans cet état là. Je ne blâme personne, si ce n'est moi, pour tout ce qui est arrivé. C'est le destin qu'Allah a choisi pour nous et nous devons l'accepter. Au final tout est en train de s'arranger, plus les jours passent plus Ismail grandit et reprend son poids normal. Ses organes fonctionnent et l'IRM n'a montré aucune séquelle grave. Pas de handicap moteur, ni de malformation respiratoire. Al hamdoulillah ! Maintenant mon bébé arrive à respirer seul, au bout de presque un mois. Adel a dû reprendre le travail et il passe voir Ismail dès qu'il sort du travail. Moi j'ai pas repris, j'ai posé tous les congés possibles et inimaginables, je suis à l'hôpital de l'ouverture jusqu'à la fermeture et parfois avec Adel on reste la nuit. Nous n'avons plus peur de le porter, je crois qu'il nous reconnaît. Le pédiatre de néonatalogie est confiant et nous a dit que nous pourrions bientôt retourner à la maison avec notre fils. J'attends ce moment avec impatience et appréhension aussi parce qu'à l'hôpital il y a beaucoup de personnel compétent et si il y a un soucis je sais qu'il sera entre de bonnes mains. Mais je me dis aussi que si on nous autorise à le ramener c'est qu'il n'y a plus de danger. J'ai hâte, vraiment hâte.

Sofien a tenu sa promesse et la chambre a été complètement aménagée dans les tons blancs et rouges. J'aime beaucoup, il a fait du bon boulot ! Avec Adel on s'est occupés d'acheter deux sièges auto, évidemment un pour sa voiture un pour la mienne, la poussette et compagnie. La carte bleue a bien chauffée ! J'ai demandé à Adel d'installer le lit du petit dans notre chambre, je ne me voyais pas le laisser seul dans une autre pièce. C'est mort. Je veux l'avoir près de moi, le plus près possible.

Un mercredi après midi on a eu la visite de ma nièce à l'hôpital, du haut de ses six ans elle faisait la tête.

- Bah alors princesse, qu'est-ce que tu as ?

- Rien.

- Viens voir.

- Non.

Okay elle a sa petite crise de jalousie. Je l'ai portée sur mes genoux en la bloquant.

Guide-moi - Linda [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant