Après quelques échanges de nos musiques préférées, tout en terminant de ranger la cuisine, nous décidons de notre prochaine destination: la chambre de Kyle. Il commence à être tard, et je suis fatiguée. Je crois que lui aussi. Mais je n'ai pas du tout envie de dormir. Je veux profiter le plus possible du temps que je peux obtenir avec ma moitié d'amoureux.
Alors que je sors de la cuisine et me dirige dans le couloir, vers sa chambre, je le sens derrière moi. Et ma main est soudain enveloppée d'une caresse suave lorsqu'il l'attrape pour me tirer vers lui, afin que je ne lui échappe pas.
Je sens aussitôt le changement d'atmosphère et l'augmentation de la température de quelques degrés. Il s'approche encore, et m'embrasse, et ce baiser qui m'électrise, je le veux plus ardent. Mes lèvres s'entrouvrent pour le laisser accéder à ma langue, toute prête à savourer la sienne. Et il tiraille ma bouche avec tant de sensualité que j'en ai la tête qui tourne. Cette excitation que je commence à reconnaître lorsque je me laisse aller dans ses bras se propage en moi, et mon bas-ventre se tord de plaisir.
Sans interrompre nos baisers débordant d'avidité, il avance, chancelant, vers la chambre. Moi accrochée à lui, je tente de suivre sa cadence en reculant à petits pas, et nous parvenons enfin devant sa porte. Il se dégage alors juste le temps de l'ouvrir et d'entrer, sans me lâcher.
Mes joues doivent être rouges de désir, mon coeur bat aussi vite que celui d'un colibri, et je suis impatiente de retrouver ses lèvres contre ma bouche, sa langue cherchant la mienne, alors qu'il s'est éloigné de moi quelques secondes à peine. Je resserre mon étreinte avec un petit gémissement lorsque je sens qu'il fait de même. Et à son tour il grogne de plaisir. Nos respirations sont de plus en plus rapides et incontrôlées. Tandis qu'il couvre de caresses mes hanches, ma taille, mon dos, je halète presque.
Il se recule de nouveau, cette fois pour fermer la porte à clé. Et là, soudainement, je prends peur.
J'essaie pourtant de rester dans l'ambiance jusqu'ici délicieusement tendue et sensuelle. Mais quelque chose a changé en moi.
Il nous guide vers le lit, doucement, sans me lâcher une seule seconde, et ses mouvements devraient me paraître toujours aussi délectables. Je m'assois alors qu'il me surplombe. Il avance encore vers moi pour que nous nous allongions l'un au dessus de l'autre.
Je fais tout pour essayer de me concentrer sur ce qu'il est en train de me faire, à la fois plein de douceur et lascivité. Je perçois ma peau frissonnante de plaisir, mon corps prêt à l'accueillir un peu plus dans mon intimité; mais ma raison fait marche arrière, de plus en plus, et je sens lentement monter en moi une sorte de panique.
Il poursuit sa torture, couvrant de baisers ma mâchoire, mon cou, jusqu'au creux de la clavicule.
– Fuck, baby, j'ai tellement envie de toi, souffle-t-il contre ma peau entre deux baisers.
Je suis pantelante à ses mots. Mon coeur va s'arrêter. De désir ou de peur, je ne sais pas faire la différence à ce moment-là. Ses mains remontent légèrement mon pull et s'immiscent sous mon tee-shirt, les miennes lui attrapent les bras, puis ses cheveux épais et sombres, alors qu'il décide de poursuivre sa descente charnelle.
– Tu es putain de sexy, même avec ce pull taille XXL, tu sais, ça?
Il commence à déboutonner mon jean, ça va trop vite. Il m'embrasse le ventre de sa bouche chaude et charnue, et se serre de sa langue pour me faire frémir encore davantage. Mon corps en veut encore. Il en redemande. Si je pouvais arrêter de penser, "sans réfléchir", "sans réfléchir", "sans réfléchir", je me répète intérieurement.
– Je sais que t'en as envie autant que moi, ajoute-t-il lubriquement en levant ses yeux bleus intenses vers moi.
Non, non, non! Pas ces mots. Je ne peux pas! Ces mots qu'on m'a déjà proférés il y a bientôt quatre ans et qui ont été le déclencheur de mon effondrement à petit feu. Je dois le repousser tout de suite. Alors je crie:
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Dans tes Rêves
RomanceAlice est en deuxième année à l'université, à Paris. Entre la fac, le travail, et sa passion, elle n'a ni le temps, ni l'envie de se laisser aller aux plaisirs de la vie étudiante. Elle a un rêve à accomplir et elle s'en donne les moyens. Pourtant...