Chapitre 25

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Coucou, comme il y a quelques petites phrases en anglais dans ce chapitre, je vous ai mis la traduction entre [ ] juste après chaque phrase concernée. Je sais que ce n'est pas très académique comme méthode, mais c'est histoire de vous éviter de descendre tout en bas à chaque fois... Voilou, c'est parti ;)

   Le jour s'infiltre presque sous mes paupières et m'oblige à ouvrir des yeux encore plein de sommeil. Je prends mon téléphone posé près du lit, sur le sol de la chambre de Kyle, qui est jonché d'objets, vêtements et autres babioles en tout genre, comme toujours. Je jette un oeil à l'écran de mon smartphone, dont la lumière trop vive picote mes yeux somnolents. Il est presque midi. Les grasses mat' du week-end vont finir par devenir une habitude, si ça continue.

Je regarde Kyle endormi, comme toujours en mode étoile, étalé sur presque toute la surface de son grand lit. Je suis obligée de superposer certaines parties de mon corps aux siennes, pour revendiquer mon espace. Les mains sur son torse, la tête lovée sous son bras, les jambes tel un entrelacs de noeuds autour d'une des siennes, j'ai pu me trouver une petite place à moi. Qui est loin de me déranger.

C'est toujours comme ça: nous nous endormons l'un collé à l'autre, Kyle si prévenant, doux, délicat avec moi. Et une fois endormi, avec son sommeil de plomb, il se déploie petit à petit pour finir en mode carpette. Je me demande comment il se débrouille pour ne pas tomber lorsque nous dormons chez moi, dans mon lit minuscule.

La plupart du temps, je me réveille bien avant lui. Alors je lézarde à ses côtés, laissant vagabonder mes pensées, pour permettre à mon amoureux de dormir encore un peu.

Et là, maintenant, tout de suite, j'ai en tête notre première douche partagée il y a quelques heures à peine. Je me revois sous le jet d'eau, l'attendant timidement, de dos, pour cacher ce corps que j'aimerais un peu plus voluptueux. Et puis, sous ses mains, sous son regard plein de désir pour moi, sous les gouttes chaudes qui se déversaient entre nous, je me suis sentie belle.

Nous nous sommes caressés, essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas gêner Martin, dont la chambre est accolée à la salle de bain. Mais j'ai vite oublié cette contrainte, envoûtée par le corps embrasé de mon Don Juan. J'espère que si je croise son colocataire ce matin, je ne verrai pas dans ses yeux qu'il n'a pas bien dormi à cause de nos jeux coquins.

Au bout d'un moment à tourner en rond dans le lit, je finis par me lever, sortir de la chambre et me diriger vers la cuisine pour emplir le petit creux qui me mordille le ventre depuis un moment déjà. Peut-être que Martin sera là?

Au lieu de quoi, je tombe sur Cara, la colocataire anglaise que j'ai croisée plusieurs fois ces deux dernières semaines. Même si je suis toujours intimidée par cette grande poupée barbie au caractère bien trempé et aux répliques parfois acerbes, je crois que je l'aime bien, au fond.

– Salut.

– Hi.

Ni l'une ni l'autre ne sait trop quoi dire de plus. Oui... C'est assez limité à ce stade... Heureusement qu'il y a la radio en fond pour mettre un peu d'ambiance.

Finalement, elle me propose:

– Tu veux du café? Tu en as bien besoin je crois.

Je ne vois pas pourquoi elle me balance ça tout à coup. Comme toujours avec son tact bien à elle... Ai-je des cernes marqués à ce point? Je me demande ce que je lui trouve finalement, à cette fille. Malgré cela, j'accepte son offre.

Elle me prépare et me tend une tasse toute chaude, d'où s'échappe une odeur bien connue qui suffit à me réveiller, aidée par un nuage vaporeux qui se dépose, moite et brûlant, sur mon visage lorsque je porte la tasse à mes lèvres.

Dans tes RêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant