• chapitre deux •

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Fais chier. Je jette mon téléphone sur le lit et cours jusqu'à la salle de bain. Je viens encore de me disputer avec ma mère et je suis en retard. Tyler et moi, nous nous sommes donnés rendez-vous pour dix-neuf heures dans un petit restaurant qui fait aussi office de bar où on aimait se rendre quand on était plus jeune. Seulement, je suis en retard et c'est bien quelque chose dont j'ai horreur.

Je m'empresse de me doucher, puis enfile des vêtements. C'est toujours quand nous sommes pressés qu'on a du mal à s'habiller, nos habits nous collent à la peau... Je m'attache les cheveux en un rapide chignon, prends mon sac et y glisse mes affaires, puis quitte l'appartement en furie. Pas la peine d'envoyer un message à Tyler pour le prévenir de mon retard, ça ne me fera qu'encore plus me retarder.

Je monte dans ma voiture et roule jusqu'au restaurant qui n'est pas si loin que cela finalement. Je me gare sur un parking gratuit à une petite centaine de mètres et rejoins à pied le lieu de rendez-vous. Je pénètre dans le restaurant à dix-neuf heures trente.

Mes yeux parcourent la salle à la recherche de Tyler. Je le trouve finalement près d'une fenêtre qui donne sur la rue. Je traverse la pièce et le rejoins.


« Je commençais à me demander si tu allais venir.

Excuse-moi je n'ai pas vu l'heure passer.

Ne t'inquiète pas, j'étais aussi en retard.

Ça tombe bien alors. »


Je retire ma veste que je pose sur la chaise et m'installe face à Tyler. C'est assez étrange d'être en sa compagnie, de n'être qu'à un pauvre mètre l'un de l'autre alors que l'on ne s'est pas vu durant les six dernières années.


« Alors tu es revenue depuis longtemps ?

Non, trois semaines. C'est assez récent.

Je dois t'avouer que je ne pensais pas te revoir un jour, confessa-t-il. Personne n'a eu de tes nouvelles dans le groupe alors t'imagines ma surprise quand j'ai cru te reconnaître l'autre jour.

Ouais, c'était assez compliqué.

J'imagine. Du coup, tu es en permission ?

Pas tout à fait. J'ai tiré ma révérence.

Vraiment ? »


C'est à croire que personne ne pensait que j'allais quitter l'armée. Lorsque j'ai annoncé à ma famille que je me retirais, ils n'y ont pas cru. J'aimais ce travail. Aider les populations dans le besoin, défendre ma patrie et, malgré les raisons qui nous poussaient à être sur le champ de bataille, on était comme une famille sur le terrain. C'est quelque chose qui me manquera malgré tout. Enfin, on peut dire que c'est assez étrange, car aujourd'hui, tout le monde est surpris que je quitte l'armée, mais à mes 20 ans, personne ne m'y voyait. Tout le monde pensait que je ne tiendrais pas un seul mois. Finalement, j'en ai tenu 72.

BATTLEFIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant