• chapitre quarante-six •

292 20 10
                                    

 Je suis fatiguée ! Ma petite virée en shopping avec Laurel hier après le travail s'est éternisée

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.




Je suis fatiguée ! Ma petite virée en shopping avec Laurel hier après le travail s'est éternisée. Nous sommes allées faire les magasins pour acheter de quoi préparer l'arrivée d'Ethan. Autant dire que ça a été plutôt compliqué. Ni elle, ni moi, ne savions vraiment quoi acheter. On est passé par les magasins de bricolage pour acheter des meubles, puis dans des magasins de jouets, les grandes surfaces... Puis, nous sommes rentrées chez moi pour déposer tout ça et Laurel a fini par dîner avec moi. C'était une excellente fin de journée, mais c'était fatigant !

Lorsque j'arrive au poste, je salue, comme toujours, Ruth et échange avec elle quelques mots. J'aime tellement cette femme. C'est une vraie petite maman et un symbole pour le district. Aux premiers abords, elle semble si inoffensive, alors qu'en réalité, quand elle est sur le terrain, c'est une toute autre femme qui apparaît. Je l'adore !

Je passe la sécurité et monte à l'étage. Kevin et Tommy sont les seuls présents pour le moment. Même Crowley n'est pas encore arrivé. Seulement, lorsque je pénètre dans la salle de repos, je découvre Laurel. Elle est assise à la table, son téléphone dans la main. J'entends la voix de Peter. Je me fais mon café et, en attendant qu'il chauffe, je m'incruste dans leur conversation.


« Salut, Peter ! Comment ça va ?

Bonjour, Ava. Ça va plutôt bien, écoute.

Et Phoenix, alors ? Comment s'est ?

Comme ce que l'on raconte.

Je vois... »


Je laisse les deux tourtereaux et bois mon café tranquillement, vérifiant mes mails sur mon téléphone. Finalement, quelques instants plus tard, Laurel raccroche et souffle.


« Eh bah...

Je n'en peux plus ! Il me manque tellement...

Aller, il ne vous reste plus que quelques jours.

Cinq jours, c'est trop long, se plaint-elle.

Heureusement qu'il n'est pas militaire.

Oh mon dieu, je ne sais pas si j'aurais pu tenir le choc.

Si tu es dans un tel état pour deux pauvres semaines, je n'imagine pas pour huit mois.

Je ne sais pas comment les gens peuvent tenir. C'est tellement long ! »


Oui, c'est vrai que ça l'est. Je crois que c'est pour les familles des soldats que l'attente est le pire. Quand on est sur le terrain, on est toujours occupé. On ne voit pas vraiment le temps qui passe sauf lorsque nous sommes seuls dans nos lits et qu'on regarde les photos qu'on a prises avec nous. C'est dans ce genre de moment qu'on souffre de cet éloignement et de l'attente.

BATTLEFIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant