« Adolescente, Ava avait une vie comme tant d'autres. Des tas d'amis, des amourettes de jeunesse, elle était épanouie, mais perdue. La plus grande décision qu'elle eut prise de toute sa vie fut de s'engager dans l'armée à ses dix-huit ans. Pendant s...
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Je ne sais pas pourquoi je veux tant faire cela. Est-ce que c'est un moyen de me racheter ? Est-ce que c'est parce que je connais les risques et de cette façon, je rejoindrai Julian s'il m'arrive quelque chose ? Est-ce parce que je veux aider ce gamin qui traverse la même situation que moi ? Je ne sais pas. En revanche, je sais que je dois le faire. C'est comme une évidence.
Les portes automatiques de l'hôpital s'ouvrent à mon arrivée. Je pénètre à l'intérieur et découvre l'accueil vide. Il n'y a aucun bruit. Pas un seul. Je marche et découvre des feuilles de papier sur le sol. La panique a dû les envahir et ils se sont empressés se réfugier dans un endroit, jetant ce qu'ils avaient dans les mains.
Il n'y a personne. Comme si l'apocalypse avait eu lieu. Tout est désordonné. Des papiers par terre, un doudou, des clés de voiture... Tout et un peu n'importe quoi.
« Qu'est-ce que ça donne ?
— Il n'y a personne. Tout est sur le sol. Il a dû regrouper tout le monde.
— Il y a une salle de réunion au dernier étage.
— Il n'a pu déplacer les patients. »
Je tourne à droite où se trouve un long couloir. Il y a plusieurs portes, mais elles demandent toutes un badge pour être ouvertes. Des box pour les patients sont dans ce couloir, mais tous sont vides. Les lits ont disparu, certainement pour être tous regroupés.
Je continue de longer le couloir, puis me rends à l'étage. Montant les marches, je perçois quelques bruits. Lentement et en faisant le moins de bruit que possible, je me rapproche.
« Je crois que je l'ai trouvé.
— Sois prudente. Ne tente rien qui pourrait faire dégénérer la situation.
— Je crois qu'elle a déjà dégénéré non ? »
Une grande salle s'étend devant moi. Seule une porte me sépare de l'adolescent. Je prends une longue respiration et frappe à la porte.
« Tom ? Je suis Lane, je travaille avec la police.
— Je ne veux pas vous parler ! Je veux voir le docteur Sheefer !
— Est-ce que je peux entrer ? Je suis seule. »
Pendant quelques secondes, il n'y a plus un bruit, puis la voix de l'adolescent retentit à nouveau. Il crie aux personnes présentes de ne pas bouger et les menace. J'entends finalement, après quelques instants, le bruit de la serrure. Je le préviens que je vais entrer, puis appuie sur la poignée pour ouvrir la porte. La première chose que je vois est ce gamin avec son arme braquée sur mon visage.
« Tom, est-ce que tu peux baisser ton arme ?
— C'est moi qui prends les décisions ici. Vous allez me donner votre arme. Je hoche la tête. Lentement et sans faire de mouvements brusques ou je vous tire une balle dans le crane. »
