dédié à
2 MOIS PLUS TARD
Je crois que c'est tout ce dont j'avais besoin. On peut penser que pour aller mieux, pour aller de l'avant, toute notre vie doit changer, qu'on doit connaître d'incroyables changements, mais ce n'était pas le cas. Pas le mien. Le simple fait de voir Michael, de le serrer contre moi, de l'avoir à mes côtés même pour seulement quelques jours, m'avait fait le plus grand des biens. C'était comme si j'avais retrouvé une partie de moi-même, celle qui m'avait quitté en même temps que Julian.
C'est incroyable de voir à quel point les choses changent en si peu de temps. Deux mois après la venue de Michael à Chicago, tout allait beaucoup mieux. Il y avait des jours où j'étais au plus bas comme auparavant, où je voulais simplement rester chez moi à broyer du noir, mais ça allait mieux. J'étais sur la voie de la guérison.
Michael n'est resté que cinq jours, mais son séjour à Chicago a marqué un véritable changement. On a passé ces quelques jours à se balader dans les rues américaines toujours aussi bondées et on a parlé. On n'a pas arrêté. C'était une libération. Je savais que je pouvais totalement et pleinement me confier à lui. Il n'y avait aucune barrière entre nous. C'était libérateur et c'est, je crois, tout ce qu'il me fallait. Finalement, les monstres existent vraiment, les fantômes aussi. Ils vivent en nous, et parfois, ils gagnent. Julian et mon passé étaient mes fantômes, mais mon monstre n'était que moi. J'étais mon propre monstre. J'ai nourri pendant des semaines, des mois mes fantômes et mon sauveur était apparu un beau soir. Michael m'avait sauvé en ne faisant rien d'extraordinaire. C'était tellement inattendu. Lorsqu'on croit que les choses ne peuvent pas s'arranger, il arrive un jour où tout revient à la normale.
Aujourd'hui était un bon jour. On travaillait depuis plusieurs jours sur une affaire de cambriolages. Un groupe sévissait dans les quartiers chics de la ville et cambriolait des demeures. On a réussi à attraper deux types dans la journée. Les preuves sont contre eux, mais ils n'ont ni avoué ni donné les noms de leurs partenaires. Laurel et Kevin sont avec eux et essayent de les faire parler tandis que je suis dans la salle de repos avec mes deux autres collègues qui discutent du prochain match de baseball de l'équipe de la ville.
J'attrape mon téléphone dans ma poche et envoie un bref message à ma mère pour lui dire que je serai présente ce week-end pour le déjeuner qu'elle a prévu. Je finis par me rendre sur mon compte en banque et grimace. Il va vraiment falloir que je recommence les heures supplémentaires. J'annonce aux deux hommes que je vais me chercher quelque chose à manger au rez-de-chaussée, mais d'après moi, ils ne m'ont pas entendu, trop concentrés dans leur conversation à propos des Cubs de Chicago.
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BATTLEFIELD
Action« Adolescente, Ava avait une vie comme tant d'autres. Des tas d'amis, des amourettes de jeunesse, elle était épanouie, mais perdue. La plus grande décision qu'elle eut prise de toute sa vie fut de s'engager dans l'armée à ses dix-huit ans. Pendant s...