« Adolescente, Ava avait une vie comme tant d'autres. Des tas d'amis, des amourettes de jeunesse, elle était épanouie, mais perdue. La plus grande décision qu'elle eut prise de toute sa vie fut de s'engager dans l'armée à ses dix-huit ans. Pendant s...
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« Ethan Silver Lane, reviens ici tout de suite ! »
La porte claque. Quel gamin. Pourquoi faisons-nous des enfants ? En tant que mère, on doit le porter neuf mois dans notre ventre, quand ils naissent, ils crient, ils nous empêchent de faire des nuits complètes, puis après, ils se mettent à faire des bêtises et on arrive à la crise d'adolescence. Quelle idée de faire des gosses.
« Qu'est-ce qu'il se passe encore ? Deux bras viennent m'encercler.
— Il m'épuise...
— Il n'a que douze ans.
— Tais-toi, ça me vieillit. Où est Kiara ?
— Elle joue dans sa chambre.
— Un peu de tranquillité dans cette vie. »
Ce n'est pas un petit moment de sérénité qui va me faire du mal. Je crois que j'ai passé les six derniers mois à m'acharner sur Ethan. Je ne sais pas ce qu'il a depuis ces derniers mois, mais si c'est bien la crise d'adolescence, elle est un peu en avance. Et puis, les hormones n'ont rien arrangé.
« Va te reposer, je prends le relais.
— Je suis bien là. »
Les yeux clos, deux bras musclés pour me réchauffer, je ne demande rien de plus. Ce petit moment au calme pourrait durer pour l'éternité, j'en serais ravie, mais malheureusement, quelqu'un n'est pas de cet avis. Les pleurs à l'étage se font entendre.
« J'y vais. »
Je retrouve la fraîcheur instantanément. Si on m'avait dit qu'aimer quelqu'un pouvait nous rendre aussi vulnérable, j'aurais fui encore plus que je ne l'ai fait. A l'époque, ce n'était pas lui que je fuyais, mais ce que je pouvais ressentir. Aujourd'hui, si j'étais dans la même situation, ce serait tout. Lui, mes sentiments, ce qu'il me fait intérieurement. Ouais, l'amour, ça rend fou. On devient comme accro à une seule personne sur cette Terre. Quand elle est auprès de nous, tout va bien, mais il suffit qu'elle s'éloigne pour que notre moral s'assombrisse.
C'est horrible à quel point on peut être dépendant de quelqu'un. Mais je crois que si je devais choisir de qui je devais être dépendante toute ma vie, ce serait lui. Je n'hésiterai pas une seule seconde. Il est tout ce dont j'ai besoin. Mon ami, mon amour, ma bouée de sauvetage, mon confident... C'est la seule personne qui me comprend à deux cent pour-cent. Je ne pourrais jamais trouver quelqu'un qui me correspond à ce point. Je ne pourrais jamais rencontrer une autre personne qui me pousse autant à donner le meilleur de moi-même, qui m'aime avec mes putains de cicatrices du champ de bataille. Je ne pourrais jamais retrouver cela chez une autre personne.
Les pleurs se sont arrêtés depuis un moment, mais il n'est toujours pas redescendu. Je monte à l'étage pour savoir ce qu'il fabrique et le retrouve dans la troisième chambre, Marilyn dans les bras. Accoudée à la porte, je reste silencieuse, observant le spectacle qui s'offre à moi.
« Oui, tu as raison. Je suis le meilleur des papas. Et toi, tu es le meilleur des bébés. »
Qu'est-ce qu'il peut être gaga... C'est toujours drôle à voir. Malgré ces années qui sont passées, j'ai l'impression que je découvre à chaque fois de nouvelles choses sur lui. C'est comme ouvrir un cadeau non-stop.
Je les laisse ensemble et me couche dans le canapé, un plaid sur mes jambes. Si on m'avait dit il y a neuf ans que ma vie serait ainsi, je n'y aurais pas cru. Pourtant, bien des choses ont changé. Ethan a bien grandi. Il est maintenant au collège et je n'arrive toujours pas à y croire. Kiara est entrée dans nos vies il y a six ans. C'est une véritable pile électrique, mais elle est intelligente comme sa mère. Ne dites surtout pas ça à son père, il risque de repartir sur un débat interminable. Et Marilyn. Ce petit ange qui a remis de la joie dans la vie de son père après le décès de sa mère.
« A quoi tu penses ?
— Notre famille.
— Elle est plutôt chouette.
— Je ne crois pas que je pourrais rêver d'une autre personne à mes côtés pour vivre ça.
— Vous auriez géré avec Julian.
— Peut-être. Il t'aurait adoré.
— On s'aime entre frères d'armes.
— Tommy ?
— Mh...
— Merci. »
« Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent.»
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hey... je suis toute émue de vous publier cet épilogue. certains pensaient à un épilogue rempli de drama, mais non, pas cette fois. je voulais vraiment une fin heureuse pour ava qui a dû traverser tant de choses. elle le mérite après tout
j'espère que cet épilogue vous a plu, n'hésitez pas à le dire ce que vous en pensez, à ce que vous imaginez lire dans les quelques bonus qui vont suivre
je vous à demain avec le premier bonus (si je n'oublie pas aha)
