• chapitre trente-cinq •

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Je suis fatiguée et cette fichue sonnerie qui n'arrête pas de retentir me donne un mal de crâne inimaginable

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Je suis fatiguée et cette fichue sonnerie qui n'arrête pas de retentir me donne un mal de crâne inimaginable. Je pourrais presque remonter sept ans plus tôt et avoir l'impression d'avoir une gueule de bois.

Lorsque j'ouvre les yeux, la faible lumière du jour qui traverse les volets me permet de voir un minimum la pièce. Je m'assois sur le matelas et me frotte les yeux pour essayer de me réveiller un peu. Je crois que je pourrais dormir une journée entière après toutes ces révélations. Même après une nuit, je n'arrive toujours pas à y croire. Ces dernières heures ont été remplies de confessions. J'ai un fils, ma famille m'a menti pendant huit mois et j'ai passé la nuit avec Tommy. Bordel, trop de choses se sont passées.

Lentement, je me lève et attrape mes vêtements qui jonchent le sol. Je m'habille en vitesse et sors de la chambre en faisant le moins de bruit que possible. Un morceau de pizza traîne encore dans la boîte à carton à côté de laquelle se trouve mon portable. Je récupère celui-ci et pars à la recherche de mon sac.


« Tu comptais t'enfuir comme une voleuse ? »


Je n'ai pas besoin de tourner la tête pour savoir que Tommy se tient derrière moi. Une fois mon sac en main, je me tourne vers lui. Il se tient à la porte de la chambre seulement vêtu d'un boxer. Je mentirais si je disais qu'il n'était pas attirant à ce moment même, mais il se passe beaucoup trop de choses dans ma tête pour que j'y prête plus attention.


« Je dois rentrer prendre une douche et me préparer pour le boulot.

On doit parler de ce qui s'est passé cette nuit, Ava.

On le fera, mais je dois vraiment filer si je ne veux pas que Crowley m'incendie. »


Tout en prononçant ma phrase, je lace mes chaussures que j'ai retrouvé près du canapé où nous avons dîné. Je m'avance vers la sortie, passant près du brun qui semble encore un peu endormi. Me glissant sur la pointe de mes pieds, j'atteins ses lèvres alors que l'une de ses mains se place dans mon dos.


« Merci, murmurai-je.

Pour quoi ?

D'avoir été là hier soir.

Je serai toujours là. »


Je romps notre étreinte et ouvre la porte avant de me tourner une dernière fois vers lui.


« Hé Tommy ? Il fronce les sourcils. N'oublie pas la crème sur ton hématome.

Bien m'dame. »


Je quitte pour de bon l'appartement et dévale les escaliers de l'immeuble en vitesse grand V. Je rejoins ma voiture et roule jusqu'à mon appartement où je m'empresse de prendre une douche. Habillée de vêtements propres, je tombe sur mon reflet dans la salle de bain. J'ai vraiment une sale tête. Mes yeux sont encore bouffis par les nombreux litres de larmes que j'ai versés hier soir. Je me passe de l'eau froide sur le visage, espérant améliorer les choses, mais c'est peine perdue. Tant pis. Je déjeune rapidement, me brosse les dents et file en direction du district. 

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