• chapitre cinq •

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« Je déteste faire cela

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« Je déteste faire cela.

Qui aime ça ?

Tu marques un point.

Tu as déjà fait ça combien de fois ?

Deux. Enfin, l'une d'entre elles, j'étais simplement là pour accompagner et regarder comment le faire. Et quand bien même je regardais seulement mon collègue le faire, c'était une véritable torture, souffle-t-il, fixant la route. On ne devrait pas avoir à faire ça.

Tu veux que je le fasse ?

Tu l'as déjà fait ?

Ça m'est arrivé, répondis-je. En fait, bien plus de fois que je l'aurais aimé.

Quand on est encore un bleu, on ne le fait pas, fit-il remarquer.

C'était dans mon ancien boulot. Compliqué à expliquer.

Je t'avoue que si tu te sens de la faire, je te laisse t'en occuper. »


Je n'apprécie pas cela, mais je crois que même si ça me brise toujours le cœur à chaque fois que j'ai dû annoncer un décès, j'ai pris le coup de main. C'est horrible de dire ça, mais c'est la triste réalité. Cinq fois. C'est le nombre de fois où j'ai dû faire face à ces visages en pleurs et ces cris de douleur. Tu peux même sentir tout ton corps se briser. C'est comme être un morceau de verre qui tombe sur le sol en mille morceaux.

Atwater se stationne devant la maison des Thompson. Il sonne à la porte et nous attendons. Celle-ci s'ouvre sur un garçon qui doit avoir la dizaine d'années.


« Salut petit, on est bien chez les Thompson ? Il hoche la tête. Tes parents sont là ?

Papa ! »


L'enfant crie, appelant son père qui ne tarde pas à arriver, le sermonnant pour avoir crié dans toute la maison. En nous voyant, il demande à son fils de retourner faire ses devoirs.


« Je peux vous aider ?

Je suis le lieutenant Atwater et voici ma collègue, le lieutenant Lane, débute mon coéquipier. Vous êtes bien le père de Maria Thompson ?

Je suis son beau-père. Qu'est-ce qu'il se passe ?

On doit vous parler et à votre compagne aussi. »


Rien n'a encore été dit et pourtant le visage de l'homme a perdu toutes couleurs. Il n'est plus rassuré. Il sait que quelque chose est arrivé.

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