• chapitre vingt-quatre •

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J'ouvre les yeux et souffle

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J'ouvre les yeux et souffle. Je n'arrête pas de me retourner dans le clic-clac de Kevin qui me sert de lit. J'ai arrêté de compter le nombre de fois où je me suis retournée, tentant de trouver le sommeil. A tâtons, je cherche mon téléphone qui est normalement posé sur le sol pour qu'il se recharge pendant la nuit. J'anticipe la forte luminosité et baisse mon écran pour m'habituer à la lumière que propage le portable. 2H17. Je pensais qu'il était bien plus tard que ça. Je devrais dormir depuis au moins trois heures, mais toute cette histoire m'agite. Je n'arrive pas à me le faire sortir de la tête.

Je me déteste moi-même. Je déteste ne pas pouvoir oublier pendant quelques heures ce qui s'est passé juste pour dormir et passer une bonne nuit. A chaque fois que quelque chose me tracasse, je n'arrive pas à me la faire sortir de la tête. Ça m'obstine et je ne pense qu'à cela.

Je pose le téléphone et me couche correctement. Je fixe le plafond dont je ne perçois pas la couleur à cause du noir. Cette histoire me contrarie et m'empêcher de dormir. J'ai beau essayé de fermer les yeux pour trouver les bras de Morphée, mon esprit est bien trop occupé à penser. Je n'arriverai définitivement pas à dormir si je ne règle pas ce malentendu.

Je me lève, enfile un bas de survêtement, un débardeur, puis un vieux sweat-shirt à l'effigie de mon lycée que j'ai gardé auprès de moi depuis toutes ces années. Je lace mes chaussures, prends mon téléphone, mes clés et quitte l'appartement en faisant le moins de bruit que possible pour ne pas réveiller Kevin qui doit dormir paisiblement à l'entente de ses ronflements que j'arrive à percevoir.

Je me dirige vers ma voiture et démarre, allumant par la suite le chauffage. Je roule pendant près de vingt minutes avant d'arriver devant l'immeuble que je cherche. Qu'est-ce que je fous là, sérieusement ? Je suis égoïste de me pointer au beau milieu de la nuit juste pour m'apaiser l'esprit et pouvoir retrouver mon sommeil. Je pourrais régler cela demain, enfin plus tard dans la journée, mais je sais que je ne pourrai pas. On sera bien trop occupé au travail pour cela.

Décidée, je coupe le moteur et descends, prenant soin de verrouiller le véhicule. Je traverse la route et tape le code de l'immeuble. Je n'ai vu qu'une fois les quatre chiffres, mais ma mémoire est plutôt bonne. Je gravis les quelques étages qui me mènent devant la porte qui m'intéresse. Ne voulant pas réveiller les voisins de palier, je frappe à la porte et attends. Il doit certainement dormir. J'attrape alors mon téléphone et cherche dans mes contacts la personne que je désire avant d'appuyer sur l'écran. Les sonneries défilent avant de s'arrêter.


« Bordel Ava, il est 3 heures du mat'.

Tu es chez toi ? Demandai-je en murmurant.

Pourquoi tu chuchotes ? Tu as un problème ?

Je suis devant ta porte.

Quoi ?

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