• chapitre vingt-deux •

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Dédié à OlympeLoreen

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Dédié à OlympeLoreen

Quelle nuit de merde. Je pouvais le dire. Je n'ai pas arrêté de ressasser ces derniers mois dans ma tête durant toute la nuit. Je me suis levée au moins trois fois pour aller aux toilettes ou boire un peu de l'eau. Autant dire que cette nuit n'a pas été très reposante. J'ai beau avoir tout fait pour être discrète, Kevin m'a entendu me lever et on a discuté pendant une bonne demi-heure. Quelle chieuse je suis. Je squatte déjà chez lui et il faut en plus qu'il m'écoute au milieu de la nuit. Je ne suis clairement pas la meilleure des amies qui pouvaient exister sur cette planète.

J'ai quitté l'appartement de Kevin bien avant lui. J'ai déposé un mot sur la table de sa cuisine en l'avertissant que j'avais un rendez-vous. Il sait très bien qu'il s'agit de ma psychologue. Je me suis donc rendue au cabinet et j'ai attendu quelques minutes avant qu'elle ne fasse irruption.

Installée dans le fauteuil, j'observe la pièce. Elle est toujours aussi remplie de chouettes. Je me rappelle de la première fois que je suis venue ici. J'étais totalement effrayée face à toutes ces petites chouettes. 


« Pourquoi vous avez autant de chouettes ?

Pourquoi cette question ? Elles t'effraient ?

C'est plutôt rare de voir une personne faire une collection de chouettes. Simple curiosité.

La chouette est le symbole de la sagesse dans le monde antique, débuta-t-elle. Mais cela signifie aussi l'intuition et la capacité à voir ce que les autres ne perçoivent pas.

Ça ressemble beaucoup à ce dont vous avez besoin pour ce métier.

Ça peut, mais il y a bien d'autres significations qui ne sont pas aussi joyeuses.

Lesquelles ? Demandai-je, fronçant les sourcils.

La chouette est symbole de mort, de tromperie. Elle a une connotation démoniaque, mais elle est surtout liée à la mort.

Pas très gai tout ça. »


Au fil des semaines, mes rendez-vous avec ma psychologue sont devenus moins stricts. C'est devenu comme une entrevue avec une amie avec qui je pouvais parler de tout, avec qui je n'avais pas de raisons de me renfermer sur moi-même. Je me suis demandée pendant un moment pourquoi je continuais de venir ici et puis, j'ai compris. J'avais besoin de parler à quelqu'un que je ne côtoyais pas tous les jours et qui pouvait tout entendre, les meilleures, mais aussi les pires choses.

Après cinquante-cinq minutes à discuter de ma vie, de ces chouettes, je quitte l'établissement pour me rendre au travail. Comme presque tous les jours, je suis l'une des premières à être arrivé. Evidemment, Crowley est déjà là, dans son bureau au téléphone avec je ne sais qui. Je suis ma petite routine et me rends dans la salle de repos où je trouve Tommy, une tasse de café dans une main, son téléphone dans l'autre. Je le salue brièvement et me sers, à mon tour, un café.


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