• chapitre quarante-huit •

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 Merde, c'était horrible

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Merde, c'était horrible. Je n'en pouvais plus d'attendre. C'était atroce. Bien que le message de Shantel me rassure, je me dis que tout est possible. Peut-être qu'ils n'ont finalement pas pris l'avion. Peut-être qu'ils ont fait demi-tour. Peut-être qu'Ethan a changé d'avis. Merde, je débloque complètement. Mais je me dis que tout ça, ça ne peut pas être réel. Pourtant, en voyant Laurel à mes côtés, je sais que c'est bien la réalité. Ethan va arriver d'ici quelques instants.


« S'il te plaît, Ava, assis-toi. Tu me donnes le tournis à marcher dans tous les sens.

Mais s'il ne se sent pas bien ? Si on n'arrive pas à avoir une véritable relation de mère et fils ? Comment je ferais si... Elle pose ses mains sur mes épaules, me coupant.

Tout va bien se passer. Shantel et Billy vont rester quelques jours pour qu'Ethan puisse s'adapter à son rythme, je suis là, toute l'équipe est là. Donc tu vas me faire le plaisir de t'asseoir sur cette maudite chaise et de rester tranquille.


J'obéis sans essayer de trouver des excuses. Je sais très bien qu'on a tout fait correctement, qu'on a mis en place des actions qui ne peuvent qu'aider Ethan, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver.

La main de Laurel se pose sur mon genou. Je n'avais même pas remarqué que je m'étais mise à taper du pied. Je suis vraiment trop angoissée.


« Le vol provenant de Baltimore vient d'atterrir. »


C'est vraiment insoutenable comme attente. Je vois tous ces gens, comme moi, là, à patienter. Je les observe prendre leur proche dans les bras, les étreindre. Je vois tous ces sourires qui, ordinairement, m'auraient rendu heureuse, mais aujourd'hui, je n'y arrive pas.

Une marée de personnes arrive. Il y a tant de monde que j'ai peur de les rater. Ils sont peut-être parmi tous ces gens ou ils ont peut-être décidé de ne pas venir. Je ne sais pas.

Laurel essaye de me calmer tant qu'elle peut en me disant des paroles réconfortantes. Ses doigts parcourent mon dos, faisant des gestes verticaux. C'est à ce moment précis que je le vois. Il est là, au milieu de toute cette masse. Ses cheveux blonds, ses yeux bleus, ses petites mains... Il me voit à son tour et il me sourit. Punaise, ça va m'achever.

Je me dirige vers lui et,une fois à quelques mètres, je m'abaisse pour être à sa hauteur. Ses petits bras viennent se coller à mon corps. J'enroule les miens aussi et, comme le ferait une folle, je hume son odeur. J'ai vraiment l'air d'une psychopathe. Je ne sais pas combien de temps je reste à l'étreindre. Je n'en ai aucune idée, mais je me décide tout de même à mettre fin à ce moment.

Shantel et Billy se tiennent derrière Ethan. La femme me prend dans ses bras avec un grand sourire. Je me répète, mais cette femme est un amour, un véritable diamant brut.


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