• chapitre quarante-neuf •

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Les paroles de Shantel n'ont pas cessé de tourner dans mon cerveau durant cette première journée avec Ethan à Chicago. J'ai tout fait pour les mettre de côté dans ma tête, mais dès que j'apercevais Shantel, je repensais à notre conversation. Ça m'a fait réfléchir. Un peu trop, car j'ai passé ma nuit à me tourner dans mon lit. J'en suis venu à la conclusion que je devais vraiment leur parler. On ne sait jamais ce que la vie peut nous donner, ou nous prendre, et il ne vaut mieux pas remettre à plus tard ce que nous voulons faire. Peut être que demain, il sera trop tard. J'ai déjà perdu beaucoup trop de choses dans ma vie. Je ne veux pas que ce soit de même avec mes parents même si je leur en veux toujours. C'est pourquoi je suis là aujourd'hui, me tenant devant cette porte que je connais que trop bien.

J'ai profité de ma pause du déjeuner pour me rendre chez mes parents. Je ne pouvais y passer ce matin avant d'aller au travail, il était trop tôt et je serais certainement arrivée en retard au district.

J'ai un moment d'hésitation lorsque je m'apprête à sonner. Merde, je stresse d'appuyer sur la sonnette de la maison de mon enfance. Ce n'est pas croyable ! Chassant mes nombreuses pensées qui m'empêchent d'être rationnelle, je sonne à la porte et attends qu'on vienne m'ouvrir. Après quelques instants, mon père se tient devant moi. Sur son visage se lit la surprise. Il ne s'attendait pas à me voir après tout ce temps sans donner signe de vie. Je peux le comprendre. Mais je suis bel et bien là, décidée à avoir cette conversation.


« Salut.

Ava, chérie. »


Il s'apprête à me prendre dans mes bras, mais je tends le mien pour l'en empêcher et mettre de la distance entre nous. Tout ne va pas redevenir comme avant d'un seul claquement de doigts. Il ne faut pas rêver non plus. Son sourire et ses yeux pétillants disparaissent immédiatement, mais il tente de retrouver un semblant de bonheur comme il peut. Il ouvre entièrement la porte et se pousse pour me laisser entrer. Au loin, j'entends les placards qui se ferment bien que la télévision soit allumée dans le salon.


« Chérie, Ava est là. »


Je suis déçue de ne pas pouvoir voir l'expression du visage de ma mère. Elle qui a tant essayé de me cacher l'existence d'Ethan et qui n'a pas cessé de m'appeler durant ces dernières semaines. Désormais, seule la télévision qui diffuse les informations se fait entendre. Je me sens mal à l'aise ici. Je ne sais ni comment me comporter ni quoi vraiment dire. C'est fou ! Je suis chez moi, dans la maison ou j'ai vécu pendant vingt ans, mais je ne me sens pas à ma place.


« Ava.

 Salut. »


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