• chapitre seize •

554 39 68
                                    

Vous êtes-vous déjà demandé comment serait le monde si vous n'étiez plus là ? Comment réagiraient les gens autour de vous ? Quoique vous imaginez, vous vous trompez

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.




Vous êtes-vous déjà demandé comment serait le monde si vous n'étiez plus là ? Comment réagiraient les gens autour de vous ? Quoique vous imaginez, vous vous trompez. La mort n'a rien de romantique. Elle est sombre et si vaste qu'elle peut engloutir n'importe lequel d'entre nous. La tristesse est comme un voleur dans la nuit, silencieux, incontrôlable, injuste.

Ava s'arrêta devant la porte de l'hôpital. Elle pouvait voir les nombreuses voitures de police. Elle pouvait reconnaître certains visages. Elle pouvait percevoir tout l'attroupement qui s'était formé. Elle jeta un regard à Tom qui se tenait à ses côtés et qui regardait tout ce monde à l'extérieur. Dans ses yeux, elle perçut la peur. Il était en colère contre le monde entier depuis le départ de son frère, mais il était surtout triste et apeuré à l'idée de devoir vivre sans son grand frère. Alors elle attrapa sa main et la serra comme pour lui montrer qu'elle était là, à ses côtés et qu'ensemble, rien ne pouvait leur arriver.

Finalement, Ava poussa la porte et ouvrit la marche, Tom se tenant derrière elle, leurs mains toujours jointes. La brune avança jusqu'à ses collègues alors que des hommes armés pointaient leur fusil en direction de l'adolescent. Elle s'arrête à quelques mètres d'eux.


« Il n'est pas armé alors faites moi le plaisir de baisser vos armes. »


Crowley leur fait signe d'obéir, puis Ava les rejoint pour de bon. Tom est pris en charge par des agents de police qui l'embarquent. La brune regarde la voiture s'éloigner pour devenir de plus en plus petite et disparaître. Une main se pose sur son épaule.


« Tu vas bien ?

Oui, tout va bien, Kevin.

Tu as fait du bon boulot, affirma Crowley. »


Un jour, Winston Churchill a dit que si l'on traverse l'enfer, il faut continuer d'avancer. Malgré la tempête qui s'abattait sans cesse sur Ava, elle tentait par tous les moyens de marcher. Il est plus facile d'abandonner que de continuer à se surpasser. Lorsque notre monde s'écoule, lorsque l'on perd un proche, on perd une partie de nous et nous sommes tentés de rendre les armes, mais cela ne fait que nous enterrer sous terre. Même si les temps sont difficiles, que le monde s'acharne sur vous et que la foudre s'abat sur votre personne, il faut trouver un moyen de continuer d'avancer, de ne pas abandonner. Il faut se rattacher à une chose, à une personne et ne pas perdre le chemin de la guérison.

Les membres de l'unité ainsi que les autres agents de police aidèrent toutes les personnes à l'intérieur de l'hôpital à sortir. Les malades retrouvèrent leur chambre et après un long moment, l'activité put reprendre alors que l'esprit de chaque être était encore traumatisé par l'événement qui venait d'avoir lieu.

Toute l'équipe retourna au poste. Ava s'arrêta devant le distributeur automatique et s'acheta une barre de céréales avant de monter à l'étage où se trouvait le reste de l'unité. Elle n'eut pas le temps de s'asseoir que Crowley demanda à ce qu'elle vienne dans son bureau. La jeune femme posa son met sur son bureau et rejoignit son supérieur.


BATTLEFIELDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant