• chapitre six •

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Cette première journée se termine. L'affaire a pas mal progressé. Si nous continuons ainsi, on coincera le meurtrier demain. Je me lève, enfile ma veste et salue les membres de l'équipe encore présents. Je descends les escaliers lorsque je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean. Olivia. Elle me demande comment s'est passé cette première journée et si je veux venir dîner. Je réponds brièvement que j'arrive.

Je salue Ruth qui se tient derrière le comptoir et quitte le district. Je rejoins ma voiture et file jusqu'à l'appartement de ma sœur. Lorsque j'arrive, elle sort tout juste de la douche. Vêtue de son éternel pyjama en moumoute, elle se met derrière les fourneaux. Je l'aide à préparer le repas, du moins, je suis ses instructions.


« Alors ? Raconte-moi tout !

C'était mouvementé.

Vous avez attrapé les méchants de Chicago ?

Non, pas aujourd'hui. »


Je coupe les légumes alors que la télévision diffuse les informations de la journée. Une fois notre petite préparation terminée, Olivia met le tout à cuire. Je m'installe sur une chaise autour de la table et la regarde quelques instants.

Je réalise que ça fait très longtemps que je n'ai pas passé un moment tel que celui-ci avec ma sœur. Elle n'avait pas encore terminé le lycée lorsque je suis partie. J'ai beau avoir eu des permissions, je les ai souvent passées avec ma famille entière. Les rares moments qu'on a partagé entre nous deux remontent à loin.


« Tu sais, j'ai vu une affiche ce matin.

Mais encore ?

Je sais que tu vas vouloir me tuer, mais je propose juste, d'accord ? Tu fais ce que tu veux de ça après.

Olivia, abrège.

Il y a un groupe de paroles réservé aux militaires ou à leurs proches. »


Je ne suis même pas étonnée. Olivia fait absolument tout pour que j'avance. Elle veut m'aider, je le sais, mais parfois, c'est trop. Je sais qu'elle veut bien faire, je ne doute pas une seule seconde de cela, mais je voudrais juste que les gens ne me proposent pas toutes ces choses pour m'aider. Je veux dire, je voudrais trouver ces solutions par moi-même. Je sais que c'est assez étrange, mais je me suis toujours débrouillée par moi-même, j'ai appris à compter que sur moi et maintenant, j'ai un peu l'impression d'être celle à qui on fait tout comme si j'étais incapable de faire quelque chose par moi-même.

Trop perdue dans mes pensées, je n'ai même pas remarqué qu'Olivia avait quitté la pièce. Elle revient quelques secondes plus tard et me tend un papier.

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