« Adolescente, Ava avait une vie comme tant d'autres. Des tas d'amis, des amourettes de jeunesse, elle était épanouie, mais perdue. La plus grande décision qu'elle eut prise de toute sa vie fut de s'engager dans l'armée à ses dix-huit ans. Pendant s...
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« Salut tout le monde ! C'est moi ! »
Je ferme la porte avec mon pied, tentant de ne pas faire tomber les deux plats que j'ai dans mes mains. Ma mère a organisé un grand repas de famille. Tout le monde est réuni pour une occasion qui m'est inconnue. Normalement, lorsque l'on fait ce genre de repas où tout le monde est convié, c'est parce qu'il y a une occasion particulière. Ça peut être Noël, le nouvel an, Thanksgiving ou alors un anniversaire. Or, aujourd'hui, il n'y a aucune de ces choses, mais ma mère a insisté pour que je sois présente. Elle a même dit « Si tu oses ne pas pointer ton nez, tu devras l'assumer jusqu'à la fin de tes jours. » Oui, ma mère aime exagérer. Pas qu'un peu, d'ailleurs.
Je rejoins la cuisine en saluant sur mon passage les quelques personnes déjà présentes. Je dépose les deux plats que ma mère m'a demandé d'aller chercher. Ce sont les desserts qu'elle n'a pas eus le temps de préparer car ce repas a été organisé à la dernière minute.
« Je ne comprends toujours pas pourquoi on est tous là.
— Pourquoi faut-il toujours une occasion spéciale ?
— Peut-être parce que toute la famille est dispersée dans douze Etats différents.
— Je suis du côté d'Ava, enchérit Olivia en apparaissant dans la cuisine.
— Merci, frangine.
— Mais de rien. Au fait, n'organisez rien la semaine prochaine, je ne suis pas là.
— Et où tu seras ? Demande notre mère.
— Ça ne te regarde pas.
— Certainement avec son nouveau mec, déclarai-je en attrapant un gâteau apéritif sur la table.
— Ça te poserait un problème ?
— Non, tu couches avec qui tu veux. Juste protégez vous.
— Stop ! S'exclame notre mère. Ça suffit ! Je ne veux pas entendre parler de vos ébats sexuels. »
Elle sort en trombe de la cuisine pour aller je ne sais où. Je m'assois sur le bar et jette un regard à Olivia qui a déjà les yeux posés sur ma personne. Il ne suffit que de ce contact pour que nos rires remplissent la pièce. Le sexe a toujours été un sujet tabou avec notre mère, contrairement à notre père. Pourtant, c'est souvent l'inverse. Le père veut protéger ses petites filles des garçons, enfin, pas le nôtre. On n'a jamais reçu de leçon de sa part concernant le sexe. Lorsque j'ai eu mon premier petit-ami, il m'a juste dit que si un jour, je devais le faire avec un garçon, il fallait que je le veuille et que l'on se protège. Rien de plus contrairement à ma mère qui m'a fait tout un discours sur les dangers du sexe.
« Alors quoi de nouveau ?
— Pas grand-chose, tu sais. La routine. Et toi ?
— Si j'interprète plutôt bien ton regard, commençai-je, ta question c'est plutôt : comment tu te sens ?
