• chapitre dix-sept •

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Le temps

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Le temps. C'est notre pire ennemi. Combien de temps nous reste-t-il avant de rendre l'âme ? Combien de temps une relation va-t-elle durer ? Combien de temps avons-nous devant nous avant que notre vie prenne un tout autre tournant ? Combien de temps ? Contre lui, vous n'êtes rien. Vous ne pouvez rien faire pour le contrer. Certains appellent cela le destin. J'appelle ça mon ennemi.



« Lane ? Lane, est-ce que tu m'entends ?

Oui, chef, souffla-t-elle, fatiguée par sa course. Smith est touché. »


Les coups de fusil, les mitraillettes, les balles qui tombent à une vitesse hallucinante telles des gouttes de pluie, les cris pour s'avertir... Ava se précipite vers Smith et regarde sa blessure. Le visage de l'homme est crispé.


« A quel point c'est moche ?

La balle n'est pas ressortie.

Ce n'est pas une bonne chose, hein ?

Non, pas vraiment, mais on va te sortir de là, Smith. »


Elle chercha quelque chose dans son sac et en ressortit une aiguille ainsi qu'un flacon. Elle inséra l'aiguille dans l'une des veines de Smith afin que l'antidouleur fasse son travail. Elle rangea ses affaires et attrapa sa radio.


« Smith a besoin d'être rapatrié au camp. Maintenant.

Lane, on ne peut pas bouger. On doit attendre les renforts. Wagner, occupe-toi du côté gauche. »


Lane arrêta d'écouter les dires de son supérieur et reporta son attention sur son collègue qui était en train de perdre du sang devant elle. Elle appuya plus fortement sur sa blessure, tentant de faire compression pour stopper le sang.


« Je vais te sortir de là, Smith.

Ça craint, murmura-t-il.

Tu ne vas pas mourir, Smith. Je ne compte pas te laisser crever là. On va tout rentrer au camp sain et sauf et tu vas pouvoir mettre une raclée à Sulivan au poker. »


Elle savait que Smith adorait charrier Gary Sulivan. C'était l'un de ses passe-temps favoris. Il ne perdait pas une occasion de lui rappeler à quel point il était nul au poker. Seulement, Lane n'eut pas de réponse, pas même une petite vanne. Elle leva alors les yeux vers le visage de Smith et vit ses yeux clos. Elle tenta de trouver son pouls, en vain alors elle l'allongea et commença le massage cardiaque.


« Aller Smith. Reste avec moi, elle reprit son pouls, mais toujours rien. Aller, reste avec moi, Smith. N'abandonne pas... »


C'était la première fois qu'elle perdait l'un de ses collègues...


*   *   *


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