Une Saison Suffit - 1. La cage | Terminé

2. Hannah

Le lendemain, mes cours s'enrichirent davantage et je pus commencer à avoir une vision d'ensemble de ce qui m'attendait pour le semestre. L'angoisse laissait peu à peu place à l'excitation.

En rentrant le soir, je n'avais qu'une seule envie, faire la fête, ces deux derniers jours m'avaient émotionnellement épuisée et les soirées de Pauline étaient toujours les bienvenues. Je me préparai dans ma chambre, un haut et une jupe noirs, agrémentés d'une paire de chaussures également noire, aujourd'hui je voulais un total look noir.

En entendant les premiers invités je sortis de ma chambre, Pauline discutait avec les personnes qui venaient d'entrer, je partis alors en direction de la table et me servis un whisky coca. J'observai les gens s'amonceler sans que personne vienne me parler, comme c'était toujours le cas, et cela ne me dérangeait pas, j'aimais ma bulle, au contraire, parler avec des étrangers ne me mettait jamais très à l'aise.

Deux verres de whisky plus tard, l'euphorie pointant le bout de son nez, je commençais à me sentir à l'aise avec l'idée que la pièce était noire de monde. Je pus d'ailleurs apercevoir Benoît en grande discussion avec un homme, qui avait l'air de vouloir bien plus que parler. Je souris en me disant qu'il se faisait bien vite à cette nouvelle vie. Un autre coup d'œil vers le couloir m'enthousiasma quand je reconnus une chevelure noire qui ne m'était pas étrangère. Je me levai avec le désir de profiter, moi aussi, de cette soirée.

- Salut Josh ! Lançai-je séductrice.

- Hey, salut toi, lança-t-il avant de m'embrasser.

Quand sa langue s'enfonça dans ma bouche, l'envie de lui, maintenant, atteignit son paroxysme.

- Tu viens dans ma chambre ? Lui proposai-je en me mordillant la lèvre inférieure.

- Avec plaisir.

Il me suivit en me maintenant par la taille tout en sentant ses doigts avides, eux aussi, se promener sur mon corps. J'eus à peine le temps de fermer la porte qu'il me sauta dessus, ses mains me déshabillèrent plus vite que je n'aurais pu le penser et je fis de même. Il me jeta alors sur le lit, enfila une capote et une fois sur moi s'enfonça avec force. Que j'aimais cette sensation, c'était fou, brutal, violent. Il ne mit pas longtemps avant de partir et il s'écroula près de moi.

- Tu ne me déçois jamais, lâchai-je satisfaite.

- Oh, toi non plus, rit-il essoufflé, je te retrouve dans le salon.

Il se rhabilla puis me fit un clin d'œil avant de partir. Je m'assis sur mon lit, pris ma bouteille et en bus une bonne gorgée. Cette séance de sexe m'avait complètement apaisée, je cachai ma bouteille, m'habillai à mon tour et partis rejoindre la fête.

La musique était de plus en plus forte ou était-ce moi qui étais de plus en plus bourrée ? Je n'en savais absolument rien, mais je m'en foutais, je m'éclatais et c'était tout ce qui importait. L'alcool fonctionnait comme un anesthésiant dans mon corps, je ne ressentais plus rien, plus de douleur, plus de colère, absolument rien.

**

Le lendemain matin, je fus réveillée par une sonnerie que je ne distinguai pas tout de suite comme étant mon réveil. Je regardai tout autour de moi, je reconnus vaguement ma chambre, les souvenirs de la soirée d'hier me manquaient. Je m'assis difficilement sur le côté de mon lit, j'avais l'impression qu'un marteau piqueur s'amusait dans mon crâne. Des nausées, très envieuses de devenir plus, apparurent et je dus me contrôler pour ne pas tout vomir par terre. En levant la tête, je me vis dans le miroir de la penderie, j'avais une mine affreuse. Je pris ma bouteille d'eau au sol et en bus le plus possible pour stopper cette migraine qui ne s'arrêterait pas de sitôt. J'arrivai enfin à me lever, très difficilement, et j'ouvris mon armoire. Je choisis une jupe et un haut quelconque et allai me débarbouiller dans la salle de bain, je ne pus cacher les séquelles de la veille, mais j'allais faire avec. Toujours nauséeuse je jugeai plus judicieux de ne pas déjeuner et je partis pour l'université.