19. Hannah

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— Pauline !

Je sentis alors tous mes muscles se tendre, mon sourire disparaître et sans même regarder l'origine de la voix je me retournai vers Pauline d'un air réprobateur. Elle me fit comprendre en un regard que ce n'était pas elle qui l'avait invitée et je fus encore plus agacée qu'elle ose s'amener sans prévenir.

En tournant ma tête vers elle, mes craintes furent plus que confirmées, à côté de Julie, se trouvait le boyscout, qui ne me lâchait pas du regard. Je lui lançai alors un regard noir pour lui signifier mon mécontentement, mais cela n'eut pas l'air de l'atteindre.

— Désolée d'être venue sans prévenir, mais Matthieu m'a dit qu'il voulait venir à votre soirée et j'ai donc décidé de l'accompagner, sourit-elle chaleureuse.

— Ah, non, tu as bien fait, la rassura Pauline, c'est juste que je ne m'attendais pas à te voir ce soir.

Elle leva alors les yeux au ciel et s'assit à l'opposé de moi, près de Pauline, le boyscout sur ses talons.

— Si tu crois que je vais me priver d'une soirée avec des amis à cause de l'autre folle, répondit-elle en me regardant pour appuyer l'insulte, c'est mal me connaître. Tu sais à force elle ne m'impressionne plus vraiment celle-là.

Je devais avouer que son inconscience dépassait l'entendement, mais je ne voulais plus gâcher mon énergie pour cette personne, je décidai donc de ne pas répondre et de me resservir en whisky. Mon regard croisa celui du boyscout qui essayait de comprendre ce qu'il se passait.

— D'ailleurs, j'aurais bien aimé que tu sois là samedi, reprit Julie mielleuse à l'attention de Matthieu, tu aurais pu me protéger de l'autre tarée, lâcha-t-elle mauvaise.

Je sentis l'énervement monter de plus en plus quand Matthieu me regarda étonné, cherchant une explication.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ses yeux bleus me transpercèrent par sa douceur, ce qui amplifia mon agacement, pour une raison inconnue je ne voulais pas qu'il soit mis au courant.

— Tu ne pouvais pas te la fermer, m'énervai-je contre Julie.

— Et pourquoi aurais-tu voulu que je me la ferme, tu as honte de toi ? Me lança-t-elle sournoisement.

Je commençai à bouillonner, elle voulait jouer, alors on allait jouer. Je lui fis mon plus beau sourire hypocrite puis je lâchai.

— Apparemment, samedi ne t'a pas suffi, je ne pensais pas que tu avais ce genre de tendance, pas sûr que ça plaise à Matthieu ça.

Elle écarquilla les yeux, choquée, Matthieu me regarda tout aussi surpris.

— Hannah..., commença Pauline.

— Ce n'est pas moi qui ai commencé cette fois, me défendis-je tout sourire.

Je vis Julie fulminer.

— Tu n'es qu'une pétasse, s'énerva-t-elle devenant rouge.

— Et toi tu n'es qu'une hypocrite doublée d'une putain de salope, répondis-je tout en essayant de garder mon calme.

Je sentais qu'elle essayait de se contrôler, ses yeux me fusillant quand je vis un sourire se dessiner sur son visage.

— Moi en tout cas je ne suis pas une cinglée, si j'étais toi, je retournerais voir un psy, lâcha-t-elle fière d'elle.

Je fus choquée qu'elle ose lâcher une telle bombe devant tout le monde. Mon sang ne fit qu'un tour et sans rien dire je me levai pour la démolir.

Une Saison Suffit - 1. La cage | TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant