39. Hannah

102 15 0
                                    

Je ne me serais jamais crue capable de faire quelque chose d'aussi dingue et pourtant je m'étais tellement amusée. La présence de Matthieu à mes côtés m'avait donné le courage nécessaire pour me surpasser et notre duo s'était fait tellement naturellement.

Je me levai, avec l'envie bientôt pressante d'aller aux toilettes, tout en repensant à cette soirée qui avait été très agréable. En arrivant face à la porte des cabinets, je fus agréablement surprise de constater qu'il n'y avait personne et pus me soulager rapidement. Je sortis ensuite de la pièce tout en ayant pris soin de me laver les mains au préalable, quand je heurtai quelqu'un de plein fouet, je levai la tête désolée et réalisai que c'était Matthieu.

Nous nous regardâmes sans parler pendant plusieurs secondes, nos corps l'un contre l'autre, mes mains sur son torse. Le vacarme alentour s'estompa pour laisser place à celui qui faisait rage dans mon corps. Ses yeux trahirent son trouble et je sentis sa poitrine se gonfler à mon contact, il regarda alors autour de lui hésitant puis il me fit reculer pour me faire rentrer à nouveau dans les toilettes, prenant soin de fermer derrière lui. C'est alors qu'il m'embrassa avec passion, ses mains s'emmêlant dans mes cheveux. Je fus d'abord surprise puis je l'embrassai avec la même intensité, mes mains s'agrippant à son dos. Je sentis mon corps avide du sien, et mes mains glissèrent sous son habit, désireuse de toucher sa peau. Pendant ce temps, sa langue caressait sensuellement la mienne ce qui attisa tout mon corps et j'entrepris d'enlever son T-shirt. Je le regardai alors, ressentant encore plus l'envie m'envahir, et je posai mes mains sur son torse chaud. Je vis des frissons se former sur sa peau, et fus satisfaite de constater que je lui faisais aussi de l'effet. Il prit alors mes mains et les retira de son corps.

— Je n'ai absolument aucune volonté, sourit-il en me regardant, mais il faut dire que tu ne me facilites pas la tâche.

Je vis alors son regard se poser sur ma poitrine et fus ravie que ce corset ait fait son petit effet.

— Est-ce de ma faute si tu es faible ? Le taquinai-je amusée.

Il me rendit un sourire qui me fit craquer et je lui rendis son vêtement, comprenant qu'il n'allait pas vouloir continuer.

— Je t'aurai à l'usure Matthieu Leconte, le prévins-je charmeuse.

Il ne me répondit pas, mais son regard voulait en dire long, j'avais des chances qu'il finisse par craquer.

**

Quand je retournai à notre table, je souris en remarquant que Pauline et Thomas profitaient de notre absence pour s'embrasser.

— Ces jeunes qui n'ont plus aucune pudeur, me plaignis-je faussement en m'asseyant.

Ils s'écartèrent alors gênés et cela m'amusa beaucoup, mais ils n'eurent pas le temps de répondre que Matthieu arriva au même instant.

— Désolé, ça a pris plus de temps, s'excusa-t-il en s'asseyant près de moi, me lança au passage un regard furtif.

— Ne t'en fais pas pour eux, ils savent très bien s'occuper, ris-je amusée.

— Laisse-la, c'est la jalousie qui parle, me nargua Pauline.

Je ne pus m'empêcher de sourire en repensant au baiser que je venais d'avoir, et clairement la jalousie n'était pas un sentiment que je ressentais à cet instant.

— N'en sois pas si sûre.

Pauline leva les yeux au ciel, persuadée que je rejetais une fois de plus le couple et cela me convint parfaitement.

— Je pense que nous devrions partir avant qu'un énième débat sur être en couple ou pas ne soit relancé, s'amusa Thomas en regardant son téléphone. En plus, nous devons être en forme pour demain.

Une Saison Suffit - 1. La cage | TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant