58. Matthieu

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Mon insomnie me fit me réveiller tard, je n'avais réussi à trouver le sommeil qu'à 4 h du matin, n'arrivant pas à penser à autre chose qu'à Hannah et plus les heures me rapprochaient de ce moment, et plus mon cœur se serrait. J'avais peur, peur de la perdre, peur que mon rêve d'être avec elle soit perdu à jamais. Je me reprochais de lui avoir avoué, si je m'étais tu, nous serions peut-être en train de rire ensemble, j'aurais pu en apprendre plus sur sa vie... Je soupirai, non, nous n'aurions rien eu de tout ça, parce que nous n'avancions plus elle et moi, ce que je ressentais pour elle m'empêchait d'agir comme un ami. Et s'il s'avérait qu'elle ne veut plus entendre parler de moi, c'est que je n'étais pas destiné à être avec elle. La douleur dans la poitrine se fit plus forte, si c'était si simple, pourquoi cela me faisait si mal ?

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Je reçus un message de Thomas qui m'informa d'arriver pour 17 h, je fus étonné que la soirée commence si tôt, peut-être qu'Hannah l'avait exigé, vu que c'était elle qui voulait faire une fête ce soir. Je partis dans la salle de bain me préparer, je ne savais pas quoi mettre aujourd'hui, je choisis un t-shirt bleu foncé et je laissai mes cheveux faire ce qu'ils voulaient. De toute façon, ce n'était pas mon apparence qui allait changer quoi que ce soit.

Je partis peu de temps après, il n'était pas encore l'heure, mais je voulais m'aérer les idées et pour cela je décidai d'aller m'acheter une nouvelle veste, j'en avais vraiment marre de la mienne. Cela ne dura pas très longtemps, j'avais mes magasins préférés pour les vêtements et je trouvai très vite une veste qui me plut, en cuir, très élégante, dans les tons marron. Je l'enfilai dès la sortie du magasin, j'étais très content de cet achat. Cela me redonna le sourire quelques minutes, mais en regardant mon portable, je vis que c'était l'heure d'y aller. Je me dirigeai vers ma voiture, le cœur battant à tout rompre.

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J'arrivai devant sa porte à 17 h 10, j'hésitai, je n'osais pas sonner, la peur que tout se termine, là, maintenant, me paralysait. Je soufflai un bon coup pour me reprendre et au moment où j'allais appuyer sur la sonnette, on m'ouvrit.

— Ha, Matthieu, tu es venu ! Me sourit Pauline ravie.

— Salut Pauline, tu vas bien ?

— C'est surtout à toi qu'il faudrait le demander.

Je souris, reconnaissant de sa compassion.

— Je vais très bien.

Je ne pus m'empêcher de regarder derrière elle, il n'y avait personne.

— Je suis le premier à être arrivé à ce que je vois.

— Ah oui, mais Hannah est là si tu veux la voir...

— Non je vais attendre qu'elle sorte de sa chambre, répondis-je aussitôt en entrant dans l'appartement.

— Ok, comme tu veux. Je te débarrasse ? Me demanda-t-elle en me tendant la main.

— Ah oui, merci.

Je lui tendis mon manteau et m'aventurai dans le salon, Thomas y était, en train de lire.

— Mais c'est qu'on est studieux, le narguai-je heureux de le revoir.

Il leva le nez de son livre et eut l'air ravi de me voir.

— Ah, Matt ! Ça fait plaisir de te voir. Je me demandais si tu viendrais.

— Je me le suis demandé aussi, lui répondis-je en lui serrant la main. Tu lis quoi ?

— Oh, ça, c'est pour un de mes cours, il faut qu'il soit fini pour lundi et comme d'habitude je m'y mets à la dernière minute, rigola-t-il, sinon tu vas aller voir Hannah ?

Une Saison Suffit - 1. La cage | TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant