À vous de choisir avec qui vous allez finir :)
Hypopituitarisme : une maladie qui empêche la personne atteinte de ressentir de l'amour.
Elle existe réellement, mais comme c'est trop long, je l'ai raccourci ce qui donne :
Le sida.
Ah
Ça existe déjà?
...
Bon bah...
L'Hyptarisme.
PDV Reader :
"Ton regard est vide."
"Tu es méchante, ça te dérangerait d'être un peu plus gentille ?!"
"Personne n'aimera un monstre comme toi."
Voilà ce que j'entendais autour de moi depuis mon enfance, je grandissais au milieu de ce cercle vicieux qu'était la société actuelle. Parce que je ne souriais jamais et parce que je ne ressentais rien, on me traitait différemment. Cependant, je ne réagissais jamais, tout simplement parce que je n'en voyais aucune utilité : qu'ils me rejettent, qu'ils me bousculent ou bien qu'ils me traitent de monstre, c'était bien le cadet de mes soucis.
Ils ont raison d'une certaine manière, quelqu'un atteinte du syndrôme de l'hyptarisme ne peut être considérer comme quelqu'un de normal, d'ailleurs si en plus de cette maladie, j'avais eu un alter faiblard, voir même pathétique, j'aurais été abandonné depuis bien longtemps cependant le destin n'était pas du même avis.
-Destin de mes deux, murmurais-je dans un soupir
Mes ambitions ? Aucunes.
Ma joie de vivre ? Inexistante.
Mon alter ? L'Oubli. Un alter qui me permet d'effacer un objet, une personne ou même une mentalité.
Je le trouvais banal voir même inutile mais en me voyant acquérir une telle capacité, les pérsécutions que j'avais connu jusque là se firent derrière mon dos. Tout allait bien jusqu'ici, je n'utilisais quasiment jamais mon alter et je laissais les insultes que je recevais quotidiennement derrière moi. Ça aurait pu continuer comme ça, mais, le drame arriva lorsque j'eus l'âge de 7 ans : ma mère qui me témoignait un amour purement maternel venait d'apprendre que j'étais persécutée, ne pouvant supporter la douleur de voir sa gamine rejetée, elle passa la nuit à se lamenter et à pleurer en maudissant ceux qui s'en prenait à moi. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que je l'entendais pleurer et que la petite fille "innocente" que j'étais n'avait pas conscience des conséquences que ses actes allaient avoir. C'est ainsi que le lendemain matin, pensant faire plaisir à celle qui m'aimait mais aussi pour lui montrer que, malgré ma maladie, je l'appréciais, j'usais de mon alter pour effacer de ce monde tout ceux qui étaient la cause des larmes de ma mère.
Lors de la fin de la journée, je me rendis chez moi, avec ce vide béant en moi. C'est alors que depuis l'extérieur j'entendis des cris, des pleurs et enfin des bruits de verres qui se brisaient.
-Maman ? Disais-je en m'avançant vers la cuisine
Le regard qu'elle me lançait était loin d'être celui dont j'avais l'habitude, malgré cela, je n'avais pas peur.
